VALIDE(E): Saison 2
Franck Gastambide (Sno), Brahim Bouhlel (Brahim), Laëtitia Kerfa (Lalpha) et Saïdou Camara (William)
La suite de la série à succès de Canal+ (35 millions de visionnages), réalisée et interprétée en partie par Franck Gastambide, reviendra sur la chaîne à partir du 11 octobre prochain. La fin d’une longue attente qui aura de quoi réconforter la cohorte de fans laissée abasourdie par les toutes dernières secondes de la saison une [Spoiler en fin d’interview, NDR] qui auraient très bien pu marquer l’arrêt de Validé. Heureusement pour les adeptes de la série, le drame final n’a pas empêché le récit de rebondir pour leur plus grand plaisir. Une nouvelle fois, ces derniers pourront se replonger dans l’univers du rap et ses péripéties. À quelques différences près: Laëtitia Kerfa succède à Clément Penhoat alias « Apash » dans le rôle de la rookie. Elle incarnera « l’Alpha », une rappeuse qui devra faire ses preuves dans un environnement majoritairement masculin.
Le samedi 2 octobre, la diffusion des quatre premiers épisodes de la deuxième saison, en avant-première à l’Uptown de Genève, fut l’occasion de s’entretenir avec Laëtitia Kerfa et Saïdou Camara, incarnant respectivement Sarah et William. Extraits.
Ce que j’ai trouvé bien dans la Saison une, c’est qu’elle déconstruisait pas mal de clichés et prenait le spectateur à contre-pied. [M’adressant à S. Camara, NDR]. Votre personnage, par exemple, ne dealait pas, ne cherchait pas à percer dans le sport ou la musique [William fait des livraisons pour payer ses études, NDR]. Par rapport à ça, est-ce que la saison deux suit la même ligne directrice?
Je ne saurais pas comment répondre à cette question dans le sens où je ne pense pas que le personnage de William ait été créé pour ça. Personnellement dans ma vie, dans mon quartier à Saint-Denis, j’en connais plein des William. C’est cool que ça ait donné cet effet-là, mais ça n’a pas été fait dans cette optique. Par rapport à la saison 2, on déconstruit des poncifs puisque l’univers du rap est lui-même plein de clichés. Donc on le fait naturellement en montrant la vérité, je pense.
J’ai regardé la série il n’y a pas si longtemps parce que justement, je redoutais la caricature. Finalement, j’ai beaucoup aimé et retenu l’amitié entre les trois personnages centraux: William, Clément, Brahim et…le lancer de casquette. Ça m’a fait éclater de rire. C’est vous qui la jetez Saïdou ?[Une casquette est jetée hors champs depuis l’entrée d’une chambre pour arriver en pleine figure de Brahim qui dort, NDR]. Plus sérieusement, est-ce que l’on retrouve une dynamique similaire basée sur l’amitié dans la saison deux?
Oui c’est moi qui l’ai lancée. On l’a refaite quelques fois. Je lui ai fait un peu mal à l’arcade, pour l’anecdote, mais oui c’est bien moi. Et oui clairement, il y a beaucoup de bienveillance entre les personnages à l’instar de ce que l’on a pu voir dans la saison une. Là, le rapport est différent parce qu’il rencontre une femme et qu’il s’attache à elle au fur et à mesure. Or dans la saison une, il était question d’une amitié entre des personnes qui se connaissent depuis quinze ans. Mais il y a toujours ces liens très forts entre les protagonistes principaux.
Saïdou, j’ai lu que vous vous étiez présenté à un casting sauvage avant d’être retenu pour la saison une. Vous, Laëtitia, comment ça s’est fait?
Tout a commencé au théâtre de la Commune à Aubervilliers, où je jouais une pièce de théâtre qui s’appelait Du Sale! De Marion Siefert. J’interprétais pendant une heure et demie Laeti [Son pseudonyme de rappeuse, NDR] et un personnage que j’avais créé moi-même. Richard Bismuth, fondateur de Daymolition, est venu un jour me voir. Il a kiffé la pièce, en a parlé à Franck qui est venu à son tour. En sortant de la pièce ce jour-là, Franck m’a dit qu’il préparait une série et qu’il fallait que je passe des castings.
Étant donné que c’était votre première expérience devant une caméra Laëtitia, comment avez-vous géré les attentes, le jeu…bref la pression?
L. Kerfa: En étant bien entourée….de Brahim, de Saïdou, qui étaient là autour de moi pour me conseiller. Je me suis sentie bien intégrée. Parfois bien sûr, j’ai eu la pression: c’était la première fois, il y avait un enjeu et il a fallu être à la hauteur. Mais ça m’a apporté aussi beaucoup de bonheur.
S. Camara: Tout est basé sur une relation humaine, de soutien. Nous, on a vécu la même chose, huit ou neuf mois avant elle. Et le fait de se voir à travers elle, c’était un truc de fou. Et peut-être que je lui disais des trucs que l’on a pas forcément pu nous dire sur le tournage de la première saison. J’ai retrouvé chez elle des réactions que j’avais eu auparavant.
Comment était l’ambiance sur le tournage de la saison 2?
S. Camara: Cool, hein. Moi j’aime beaucoup travailler sur la série. Et pareil que l’année dernière, j’étais avec des gens qui ont mon âge, qui ont les mêmes centres d’intérêts que moi, donc forcément, on a de quoi discuter. Après ça reste un travail, il y a des journées plus difficiles que d’autres, suivant les périodes, les lieux…tout dépend de la courbe du personnage. Des semaines où il y a des tartines. C’est-à-dire beaucoup de textes. Il faut être concentré et pas dans l’état d’esprit de rigoler avec les autres à côté.
Et sinon, il est cool Franck Gastambide?
S. Camara: Ben maintenant que tu m’en parles [Rires]…
L. Kerfa: [Rires] Ah mais pas du tout! [Rires]. Non mais au-delà du fait que ce soit quelqu’un d’extraordinaire, ce que je préfère par-dessus tout, c’est qu’il donne vraiment la chance aux gens qui ne viennent pas de ce milieu, qui n’ont pas fait d’écoles de cinéma. Et ça, c’est grandiose. Parce que c’est quand même un pari. Nous ne sommes pas certifiés, il y a du challenge et lui il le fait, il y va.
S. Camara: Tu parlais de déconstruire les clichés et là, il y a un vrai truc. Nous dans nos têtes, lorsque nous regardions la télé avant, on imaginait que les acteurs avaient tous fait de longues études. Et aujourd’hui, t’as un mec qui vient nous voir pour nous dire que nous serons les rôles principaux d’une création originale Canal+. Ça ouvre la porte à d’autres qui peuvent s’identifier. Il y a une nouvelle dynamique qui se crée par rapport à ça je trouve.
Je souhaite à cette deuxième saison autant de succès que la première. Si ça arrive Laëtitia, êtes-vous préparée au raz-de-marée Validé?
Mes proches essaient de m’y préparer, mais je pense qu’on ne l’est jamais tant que ça ne nous ait pas tombé pas dessus. J’essaie de me battre au jour le jour, de travailler dur et de me dire que je verrai. Pas d’affolement, on prend pas le melon, on continue les projets comme d’habitude.
Teasez ou pitchez-moi la deuxième saison!
L. Kerfa: Une femme qui arrive dans le rap, un milieu très compliqué. Heureusement, elle a deux super potos qui vont l’aider. Il y a beaucoup d’humour, beaucoup d’aventures, beaucoup de rappeurs et de la pression. Et il y a aussi beaucoup d’émotions vis-à-vis de l’Alpha, son enfant et de sa place de femme dans le milieu du rap. Le tout fait une trame de fou, donc faut la regarder!
S. Camara: C’est la suite de la mort d’Apash. Faut le dire, il est mort. Que tout le monde le sache. Brahim et William montent une maison de disque pour lui rendre hommage et cherchent un jeune talent. Ce n’est pas très facile, surtout qu’ils n’ont pas beaucoup d’argent à ce moment-là et qu’il faut trouver et investir sur une pépite. Puis Inès [Le personnage joué par Sabrina Ouazani, NDR] nous met sur la trace de la star de la saison qui est Sarah.
Validé saison 2 dès le 11 octobre 2021
En exclu sur Canal+
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