Revue EPIC

À une époque où les réseaux sociaux ont pris le dessus dans le monde de l’image, où Instagram ne nous propose pas 10 nouvelles photos par jour, mais 10 millions, les revues papier consacrées à cet art de l’instant ont été quelque peu oubliées. Et pourtant, tandis que la photographie argentique et que les pellicules reprennent du poil de la bête, attirant une génération jeune et curieuse d’une époque où l’instantané était impossible, où l’attente, la surprise, rendaient la photographie précieuse, un nouveau magazine pointe le bout de son nez, comme pour nous rappeler que non, les réseaux sociaux n’ont pas complètement gagné. Derrière revue EPIC, il n’y a pas l’idée de contrer ces géants qui envahissent notre quotidien, une guerre inégale qui n’en vaut pas la peine, mais simplement la volonté de proposer une alternative, une option autre que celle des écrans, un retour à la base qui nous fait du bien. Dans revue EPIC, pas de course contre la montre ni de désir de l’immédiat, mais un média qui prend le temps, qui se construit lentement pour aboutir à un projet fort d’indépendance. Au fil des pages nous découvrons alors des récits photographiques, des histoires en images, qui si elles ne captent pas l’actualité de l’instant nous invitent plutôt à prendre du recul, sans se précipiter. Résultat ? Un aperçu de notre époque, une fenêtre ouverte qui marque la pause dans une ère où tout semble aller à 100 à l’heure, qui nous dévoile aussi les coulisses de ces mémoires photographiques, que nous regarderons aujourd’hui avec un regard encore jeune, mais qui promettent de rester graver dans le temps, une capsule temporelle sur papier. Ce projet nous rappelle qu’une belle histoire ne s’écrit pas à toute allure, mais en prenant le temps. Une leçon que revue EPIC met en oeuvre de la plus belle des façons, avec une histoire qui s’écrit non pas avec les mains, mais avec les yeux.
Revue EPIC, n°1, janvier 2021, à commander dès aujourd’hui sur www.revueepic.com
