LA FRIPE À JO, UNE PÉPITE FASHIONESQUE
Joana et l’un de ses « baskets bags » ©La frippe à Jo
La Fripe à Jo, c’est un nouveau et beau projet émergé de ce confinement. Quand les fermetures des magasins et le contact avec l’autre s’est vu drastiquement réduit, les vides-dressings organisés en intérieur ne pouvaient plus avoir lieu. Mais le temps n’a pas manqué pour permettre à la jeune créatrice de se lancer dans un nouveau concept. C’est durant l’été 2020 que les idées ont commencé à fuser dans l’esprit de Joana, 21 ans, qui a dû s’adapter à la situation tout en gardant en tête les tendances de la mode actuelle. C’est de là qu’est née son envie de reproduire des « basket bags », déjà vu auprès de grands couturiers. Ces créations ont attiré de nombreux influencers et elle a ainsi réussi à se créer une certaine notoriété grâce au réseau social le plus utilisé durant cette période, Instagram. A découvrir sur son compte @lafripeajo !
La fripe à Jo, comment avez-vous eu l’idée de vendre vos propres créations ? Et pourquoi avoir choisi d’utiliser des ballons de basketball ?
Il y a un an et demi, j’ai décidé d’ouvrir ma page Instagram où je pouvais vendre des vêtements de seconde main. J’ai pu, entre autres, faire plusieurs évènements privés dans des lieux à Genève. Cela a très vite fonctionné ce qui m’a permis de me faire connaître, mais brusquement ce type d’évènements s’est arrêté à cause de la pandémie. Je me suis retrouvée avec une tonne de vêtements mais sans aucun projet à l’horizon. Malgré mon désarroi durant cette période, j’ai continué à m’intéresser aux tendances actuelles de la mode et c’est donc dans cette direction que j’ai voulu me réorienter : vers la mode. C’est après de nombreuses recherches et grâce à mon intérêt pour ce phénomène en constante mouvance que j’ai eu l’idée de réaliser mes propres « basket bags », un produit atypique et novateur à Genève. Le potentiel du produit m’a paru évident et je l’ai donc développé et proposé sur ma page, le déclic a été immédiat. Il a beaucoup plu aux internautes et son succès a suivi rapidement.
Votre jeune âge et vie d’étudiante en parallèle n’ont-ils pas été des freins dans votre parcours ?
Le fait de devoir combiner mes études et mon nouveau projet sur lequel je bossais à 150 % ont rendu mon emploi du temps surchargé. Je ne m’occupais que de cela entre mes heures de cours dont ma pause de midi, le soir, en réalité à chaque moment libre je me consacrais à mes créations. Je n’avais plus de vie ou plutôt une seconde vie entièrement dévouée à la production et promotion des « basket bags ». Au fil du temps, je me suis rendu compte que les études que je faisais ne me correspondaient plus et dès le confinement avec les cours à distance, cela m’a confirmé dans mon choix de les arrêter. Ainsi, il y a deux mois j’ai mis un terme à mes études et je me suis pleinement consacrée à mon projet, et je n’ai aucun regret !
Comment la marque a-t-elle réussi à développer sa popularité et comment finalement est-elle devenue connue à Genève et même au-delà, en France ?
Le fait d’avoir commencé cette activité durant une période où les personnes étaient souvent connectées sur les réseaux sociaux a facilité la promotion de mon travail. La construction de mon projet et sa notoriété sont venues effectivement grâce à ces plateformes et aux gens qui me suivaient et qui croyaient en mon travail. J’ai également contacté de nombreuses influenceuses francophones afin qu’elles fassent la promotion de mes créations et qu’elles leur donnent une plus grande visibilité et cela même au-delà de la Suisse. Leurs retours ont toujours été positifs et la collaboration avec ces dernières s’est la plupart du temps bien déroulée, ce qui m’a finalement encouragé à continuer sur cette voie créative.
Votre travail devient davantage notable, quels sont les conseils que vous donneriez à ceux et celles qui aimeraient se lancer dans le « self-made » ?
Pour les personnes qui aimeraient développer leur propre marque, je pense que ce qui a contribué en partie à mon succès c’est l’authenticité et l’honnêteté sur le produit fini. Le fait de personnaliser et de donner une part de soi dans son travail se fait véritablement sentir sur les créations et est ainsi davantage apprécié chez le/la client.e. Et il ne faut également pas oublier le culot ! Toutes mes collaborations, mes apparitions sur les médias ne se sont pas faites sans une prise de risque. J’ai provoqué ma chance et je peux affirmer aujourd’hui que le succès n’y serait pas si je n’avais pas osé.
La Fripe à Jo.
www.lafripeajo.com
@lafripeajo