James Dyson Awards: design + innovation + durabilité

Yoosung Kim remporte haut la main le James Dyson Award en Suisse avec sa chaussure de course ZEST

Le James Dyson Awards, c’est LE concours international de design! Son objectif? Encourager les jeunes générations à innover, à concevoir et à proposer des produits améliorant la vie des gens grâce à la technologie. À ce jour, Dyson a permis de récompenser déjà plus de 285 inventions. Les étudiants et diplômés en ingénierie et en design sont conviés à soumettre des projets qui résolvent un problème avec pour thématique cette année la durabilité. Cette année, c’est Yoosung Kim qui remporte haut la main le James Dyson Award en Suisse avec sa chaussure de course ZEST. Trois finalistes ont tapé dans l’œil de notre rédaction avec leurs idées de génie : Lucie Herter et Yohan Hadji pour le concept R2Home et Anaïs Lehmann avec son projet Line. Trois d’entre eux sont d’ailleurs diplômés de l’ECAL.

Ping-pong enrichissant avec 4 étudiants aussi géniaux qu’ingénieux.

 

 

ZEST de Yoosung Kim, étudiant en master à l’école d’art et de design de Lausanne (ECAL) et gagnant du James Dyson Award en Suisse

Comment est né ZEST ?
Les personnes atteintes d’infirmité motrice cérébrale sont limitées physiquement. Beaucoup d’entre elles pratiquent néanmoins du sport, mais elles n’ont pas de chaussures bien adaptées et qui peuvent être mises et enlevées de manière autonome. J’ai ainsi décidé de développer ce projet ZEST durant mon programme de master à l’ECAL.

Quelle est la particularité de cette chaussure?
C’est une solution sur mesure pour les personnes atteintes de paralysie cérébrale, un modèle de chaussures de sport adapté à la motricité de ses usagers. Ce dernier a été réalisé grâce à la technologie de tricotage et d’impression 3D et il s’adapte à toutes personnes atteintes de troubles moteurs. Les chaussures peuvent être enfilées aisément sans aide extérieure.

Avec qui avez-vous collaboré pour réaliser ce projet?
Ce projet a pu voir le jour grâce à la collaboration d’athlètes professionnels atteints de paralysie cérébrale ainsi que d’un test dans le laboratoire de la marque suisse de sport On.

 

R2Home, projet issu de la collaboration entre Lucie Herter, étudiante en Bachelor Industriel à l’ECAL et Yohan Hadji, étudiant en micro-ingénierie à l’École polytechnique de Lausanne (EPFL)

Qu’est ce que R2Home?
Chaque jour, 2000 radiosondes sont lancées tout autour du monde pour récolter des données dans l’atmosphère pour ensuite pouvoir réaliser des prévisions météo. Plus de 80% d’entre elles ne seront jamais récupérées parce qu’elles atterrissent dans des endroits difficiles d’accès. Notre invention, R2Home, est un robot parachute autonome qui permet de simplifier leur récupération pour les rendre réutilisables.

R2home de Herter Lucie et Yohan Hadji

Comment est né ce projet innovant?
En 2019 lors d’un projet d’étude au lycée Yohan a pu découvrir l’importance des radiosondes pour la réalisation de prédiction météo. Il a aussi pu découvrir leur principal problème: elles ne sont pas réutilisables. C’est ce problème que nous essayons de résoudre depuis 3 ans. En plus de cela, notre invention pourrait avoir un impact plus global sur notre vie à long terme. Rendre les radiosondes réutilisables c’est pouvoir récolter plus de données météo pour le même prix, et donc améliorer la qualité des prévisions météo.

Comment votre projet aborde-t-il la thématique de durabilité requise par le concours?
Notre projet simplifie la récupération des radiosondes et le fait de pouvoir les réutiliser réduit directement le nombre de boîtes en polystyrène et de piles de cartes électroniques qui finissent dans la nature. Rendre les radiosondes réutilisables c’est aussi diminuer le nombre d’entre elles qui doivent être produites chaque année. Aussi, pour le choix de notre design, l’accent a été mis sur les matériaux durables. Toutes les ressources du système et de la coque sont recyclées et peuvent aisément remplacer si nécessaire. Au final, on réduit l’impact écologique de l’outil qui permet tous les jours de mesurer l’impact de l’humanité sur l’atmosphère!

 

Line d’Anaïs Lehmann, Bachelor Design Industriel de l’ECAL

Line d’Anaïs Lehman

Qu’est que Line?
Line est une solution alternative 100% naturelle aux films et aux toiles de paillage plastique omniprésents dans l’agriculture et l’horticulture. Ce projet aspire à résoudre les problèmes de microparticules de plastique dans la culture maraîchère et ainsi réduire la pollution des sols. Constitué de lin huilé à l’huile de lin, Line est un film très résistant qui ne libère aucune microparticule chimique dans le sol. Ses systèmes de bandes tissées lui offrent une grande souplesse d’utilisation pour diverses plantations.

Comment est née l’idée de Line?
J’ai écrit mon mémoire de fin d’études sur le soleil et j’aborde l’agriculture dans celui-ci ce qui m’a permis de mettre un pied dans ce thème. Je m’y suis donc intéressée et c’est après avoir lu le dernier rapport de la FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations) que j’ai été sensibilisée à cette pollution plastique des sols agricoles. L’envie de réfléchir à un projet pour remédier à ce fléau est venue naturellement.

Quelle est la suite de ce projet?
Je suis en train de poursuivre les essais sur le terrain afin de voir précisément comment la matière réagit au fil des mois et des années et en fonction des variations de temps et de température. Ensuite, l’idée est de développer un mode de production pour le lin huilé à l’huile de lin mais aussi pour la fabrication des toiles elles-mêmes et de communiquer au mieux mon projet avec un site internet et à travers un réseau de maraîchers. Enfin, de mettre en place un financement pour que les maraîchers et les agriculteurs qui souhaiteraient adopter cette solution afin d’éliminer le plastique de leurs cultures puissent bénéficier d’une aide à l’achat des toiles. Je vais également prochainement déposer un brevet pour ce projet.

www.jamesdysonaward.org