GENUS Watches : confidences horlogères

©Genus Watches

C’est une jeune marque genevoise indépendante qui n’a pas attendu pour s’imposer parmi les meilleurs. GENUS Watches, arrivée sur le marché en juin 2019, remporte seulement quelques mois plus tard, avec son modèle GNS1.2, le si convoité et prestigieux Prix de l’Exception Mécanique, au Grand Prix d’Horlogerie de Genève. Dans un univers aussi compétitif que complexe, les deux cofondateurs, Sébastien Billières, l’horloger derrière le mouvement, et à ses côtés Catherine Henry, s’imposent peu à peu sur la scène internationale. Si le modèle GNS1.2 a su séduire de part le monde, la dernière création de GENUS proposée, en 2021 est encore une fois une première mondiale. Pièce aussi mécaniquement complexe qu’artistique, elle nous rappelle que l’horlogerie est une science qui se mêle chaque instant à l’esthétique, la création et la magie. L’univers horloger de la marque réservera dans le futur encore de nombreuses surprises. Rencontre avec Catherine Henry au pays des merveilles du temps. 

Comment a débuté l’aventure GENUS Watches, et quelles sont les valeurs de la marque ? 

Tout est parti d’une rencontre. Sébastien et moi avons fait connaissance lors d’un recrutement, au final reporté. Cette rencontre a été pour nous un véritable coup de foudre professionnel. Sébastien a travaillé pendant des années auprès des plus grands, tels que feu Roger Dubuis, Sven Anderson, ou encore Félix Baumgartner d’Urwerk, il a toujours été dans l’expérimentation, et réfléchir à son propre mouvement faisait alors sens. De mon côté, je suis licenciée en Sciences économiques, et j’ai travaillé au sein de multinationales, je suis également mentore à l’Université de Genève, donc mes compétences complémentaires ont permis la réflexion, le lancement et le développement de GENUS. Nous nous sommes donc jetés à l’eau. Cela peut surprendre quand on sait que le premier modèle a été présenté il y a à peine deux ans car pour aboutir à cette création complexe il a fallu dix années de travail de recherche et de développement. La GNS1.2 est une véritable innovation, une des valeurs de GENUS. Notre désir est de créer des montres uniques en leur genre, novatrices, des objets d’art et de complexité, qui sont bien plus qu’un indicateur de l’heure. Nos montres intriguent, et sont avant tout de véritables sculptures mécaniques horlogères. 

Pouvez-vous nous en dire plus sur les particularités mécaniques des montres GENUS ? 

GENUS propose des montres au design incomparable et avant-gardiste, sans toutefois compromettre les principes exigeants de la Haute Horlogerie traditionnelle dont les règles de l’art sont les finitions d’une subtile minutie. La singularité de nos montres d’exception réside dans son affichage libre et hypnotique. Les éléments qui se déplacent imaginés par Sébastien n’ont jamais été exécutés auparavant, et témoignent d’une grande complexité horlogère. GENUS ose un affichage qui suscite ce questionnement. On peut se demander, comment lire l’heure ? En réalité, la lecture de l’heure est captivante et nécessite une petite explication, mais c’est aussi ce qui fait son intérêt. La complication d’affichage est unique au monde et de ce fait attise la curiosité, engage la conversation. Au premier coup d’œil, l’impact esthétique et la richesse architecturale intérieure de la GNS créent une émotion propre à chacun dont nous sommes très fiers. 

Concernant l’aspect plus technique des complications, la GNS1.2 a fait l’objet de deux brevets d’invention. La première porte sur les éléments qui circulent librement sur la trajectoire en forme de de 8 que l’on distingue au centre du cadran. Ici sont indiquées les dizaines de minutes. La trajectoire est complexe car non linéaire, circulaire et avec intersection. L’objet du second brevet se trouve à la périphérie du bord de boîte. Il s’agit du bloc des heures, qui s’oriente selon le sens de lecture. L’heure se lit de gauche à droite.

Sébastien Billières, l’horloger derrière GENUS Watches, et son associée Catherine Henry

Du côté de la production, comment cela se passe-t-il ? 

GENUS crée et assemble toutes les montres dans son atelier à Genève. Nous sommes une micro-entreprise avec une toute petite équipe et Sébastien réalise chaque montre à la commande. Une montre demande un minimum de 3 mois de travail. Notre objectif n’est en rien de travailler à la chaîne, nous sommes très attachés au travail artisanal, à la création d’une pièce de A à Z par le maître horloger, ce qui confèrent aux montres un aspect très intime, une proximité avec le créateur. En plus de cela, il est possible pour le client de réaliser de multiples personnalisations, qui rendront sa montre unique. Toujours concernant la production, nous désirons nous inscrire dans les enjeux actuels et pour cette raison les matières utilisées sont éthiques et bénéficient d’une traçabilité certifiée. 

La GNS1.2 a remporté le prestigieux Prix de l’Exception Mécanique au Grand Prix d’Horlogerie de Genève en 2019. Cette étape a-t-elle constitué un tournant pour GENUS ? 

Nous avons dévoilé la marque GENUS lors de l’inscription au concours GPHG parmi des indépendants au milieu des plus grandes marques horlogères. Nous espérions remporter un prix pour nous faire connaître par un plus large public. Remporter le Prix si convoité de l’Exception Mécanique a été une véritable consécration, une reconnaissance et un accueil de plus grands acteurs du milieu horloger qui fut un tremplin magique. Nous sommes très honorés.

La Dragon, dernière création de GENUS Watches

Pouvez-vous nous en dire plus sur le modèle récemment révélé ? 

GENUS présente une spectaculaire pièce mettant en scène un dragon en mouvement qui indique l’heure. Haute Horlogerie, ingénierie en génie mécanique, orfèvrerie d’art, sculpture et gravure à la main. Le résultat est inédit. Un dragon fluide, puissant, expressif. Le dragon est réalisé en or 18K, comme les principaux composants du mouvement qui révèle ici toutes ses capacités. C’est une véritable pièce inaugurale de ce nouveau chapitre dans le développement de GENUS, ce dragon incarne la grande panoplie des symboliques qui entoure l’animal, de par le monde, de par les âges et les cultures. 

Quels sont les projets d’avenir de GENUS ? Et que pouvons-nous vous souhaiter pour la suite ? 

De continuer à innover et grandir. Nous sommes déjà présents dans de nombreuses villes, Genève bien sûr, mais aussi Beijing tout récemment, également au Moyen-Orient, mais évidemment nous travaillons dur pour continuer de nous faire connaître. Notre objectif est de continuer à produire un travail d’excellence et de faire rêver par nos créations. Que nous souhaiter pour la suite ? Que l’aventure continue, car derrière ces créations et ces heures de travail, vit une véritable passion.