Février au ciné

When the Light Breaks de Rúnar Rúnarsson ©DR

Ah, février… Ce mois où les températures chutent, les journées sont courtes, mais où le cinéma nous insuffle une bouffée d’air frais à travers des récits captivants. Entre drames historiques, explorations de l’intime et portraits de relations humaines, la programmation cinématographique de février nous embarque dans une odyssée émotionnelle. Un mois pour se perdre dans les intrigues, s’attarder sur les visages des personnages, et redécouvrir les joies du grand écran. Voici un aperçu des films à ne pas manquer!

 

Février nous offre un éventail de films où chacun pourra trouver son compte : des drames poignants, des récits contemplatifs, et même quelques touches de légèreté. Que vous soyez en quête d’intensité émotionnelle ou d’une réflexion sur la mémoire et les relations humaines, ces œuvres ont de quoi marquer les esprits. Alors, à vos agendas, et laissez-vous porter par les histoires sur grand écran.

La Pampa (5 février)
Antoine Chevrollier, plus connu pour ses séries à succès comme Baron Noir et Oussekine, se lance enfin dans le long-métrage avec La Pampa, une œuvre poignante sur la complicité entre deux amis d’enfance, Willy et Jojo. Ce film, qui a eu l’honneur d’être sélectionné à la Semaine de la Critique à Cannes, nous plonge dans une campagne pleine de rêves et de désillusions. On s’attache à ses personnages, sincères et humains, mais quelque chose manque peut-être pour élever l’histoire à la hauteur de son potentiel. La mise en scène, soignée et élégante, parvient à capter la beauté de ce lien d’amitié, mais l’ensemble aurait gagné à un peu plus de tension dramatique. La douceur et l’authenticité de ce portrait offrent tout de même un beau moment de cinéma, tout en restant un peu en retrait de ce qu’il aurait pu être.

La Pampa d’Antoine Chevrollier ©DR

Alter Love (5 février)
Voici un film tout en délicatesse qui nous transporte à Paris pour une rencontre fugace, une nuit magique où les vies se croisent et où le temps suspend son vol. Alter Love est une exploration des instants éphémères qui changent nos trajectoires. Jeremy Kapone, qui avait fait parler de lui dans le film Français, LOL, revient ici avec une maturité étonnante. Le film, bien que minimaliste et parfois un peu prévisible, parvient à toucher par sa simplicité et sa capacité à capturer la beauté de ces moments suspendus entre deux êtres. Un petit film sans prétention, mais qui dégage une tendre mélancolie et qui, sous ses airs de comédie romantique, s’avère plus subtil qu’il n’y paraît.

Les Damnés (12 février)
Plongée dans l’Amérique du XIXe siècle avec Les Damnés, un film qui nous emmène au cœur de la guerre de Sécession. Ce drame historique, bien que lent dans son rythme, impressionne par la profondeur de ses personnages et l’immensité de ses paysages. À travers le regard de volontaires envoyés dans l’Ouest sauvage, le film interroge le sens de l’engagement et du sacrifice dans un contexte de violence inouïe. La lenteur du film, qui peut déstabiliser certains spectateurs en quête d’action, sert en réalité l’ambiance contemplative et métaphysique du récit. Une œuvre exigeante et belle, mais à ne pas mettre devant tous les yeux, surtout ceux qui cherchent de l’adrénaline.

L’Attachement (19 février)
Carine Tardieu réussit une adaptation audacieuse et sensible du roman L’Intimité d’Alice Ferney avec L’Attachement. L’histoire de Sandra, une femme indépendante, qui, malgré elle, se retrouve plongée dans l’intimité d’une famille voisine, est une exploration des frontières floues entre attachement et liberté. Valeria Bruni-Tedeschi, dans un rôle profond et juste, incarne à merveille ce personnage pris dans un tourbillon d’émotions contradictoires. Loin des clichés, ce film réussit à capturer la complexité des relations humaines avec une finesse rare. La réalisation, sobre mais puissante, nous invite à un voyage émotionnel qui parle à chacun de nous. Une véritable pépite pour les amateurs de récits intimes.

L’Attachement de Carine Tardieu ©DR

When the Light Breaks (19 février)
When the Light Breaks nous transporte en Islande, où une jeune étudiante en art, Una, traverse une journée marquée par l’amour, la perte et la reconstruction. Le film de Rúnar Rúnarsson, avec sa mise en scène épurée et son atmosphère lumineuse, est un voyage intérieur d’une grande intensité. Les paysages islandais, majestueux et impitoyables, servent de toile de fond à une quête personnelle profondément humaine. Les dialogues, subtils et justes, ainsi que les scènes de complicité entre Una et son père, créent un lien émotionnel fort avec le spectateur. Un film intimiste et lumineux qui restera gravé longtemps après sa projection.

A Real Pain (26 février)
Avec A Real Pain, Jesse Eisenberg et Kieran Culkin nous offrent une exploration touchante et drôle des relations familiales et de la mémoire. Les deux cousins, totalement différents dans leurs personnalités, embarquent pour un voyage en Pologne où l’histoire familiale et l’identité se croisent et s’entrechoquent. Ce film jongle brillamment entre moments d’humour et scènes poignantes, tout en nous posant des questions essentielles sur la famille, la transmission et les blessures du passé. L’alchimie entre les deux acteurs, qui ne cessent de surprendre, donne au film une dimension émotive et sincère qui nous touche au plus profond.

A Real Pain ©DR