Chado sort de l’ombre

La nouvelle boutique Chado

Quand on pense sourcil et cil, on pense en clin d’oeil à l’incontournable cat eye d’Audrey Hepburn, au fameux sur-lignage de Liz Taylor campant une Cléopâtre au look vénéneux post-romantique. Adeptes de la Japonaise de Truffaut ou de la Chinoise de Godard, dessinée d’une finesse calligraphique, ou très pop, façon exotique et graphique, le sourcil fascine tout autant que le cil qui guident les tendances en matière de regard. Mais lorsqu’il s’agit de prendre soin de ces derniers, on trouve difficilement mariage à son gré. C’est de ce constat, que l’enseigne genevoise CHADO a ouvert les yeux en novembre 2016. Une marque en forme de clin d’œil à la séduction appuyée, qu’on est allé zieuter dans son nouvel écrin – Rue Neuve-du-Molard 16 – aux côtés de sa fondatrice, la délicieuse et audacieuse Sylvia Rossel, une business girl créative qui n’a pas froid aux yeux. 

Que signifie CHADO?
CHADO provient de la contraction des deux prénoms de ma fille : Charlotte et Dolorès.

Comment est né ce projet? 

Je viens du monde de la beauté dans lequel j’ai évolué durant 15 ans de New York à Paris au service de divers enseignes cosmétique. Quand je suis rentrée à Genève en 2008, je souhaitais distribuer certains produits ce qui n’était pas évident face au Röstigraben. Au même moment, j’ai eu un souci avec mes sourcils. J’épilais trop un sourcil et bien que je ne le percevais pas, j’avais souvent la remarque. Ce n’était pas encore la mode du sourcil naturel. J’ai pris le risque de faire un tatouage semi-permanent. J’étais stressée à l’idée de le faire car on ne sait jamais quel sera vraiment le résultat et cela dure 9 mois tout de même. Quand je suis sortie de l’institut, j’avais l’impression d’avoir perdu 10 ans. J’avais retrouvé les sourcils naturels de mon adolescence. J’étais choquée mais j’ai adoré car cela m’ouvrait le regard. Puis j’ai décidé de me renseigner pour savoir comment en prendre soin. Au delà, des soins classiques à l’huile de ricin, il y avait un vrai manque en matière de soin de cil et sourcil. On trouve facilement de quoi soigner ses cheveux mais rien pour cette zone si essentielle du regard. On va les maquiller et les démaquiller mais c’est tout ce qu’on fait. Voilà comment m’est venue l’idée de créer CHADO.

La délicieuse et audacieuse Sylvia Rossel, fondatrice de Chado

Vous avez rapidement crée une ligne entière…

J’ai travaillé exactement comme on le fait en cosmétique avec un soin du jour et du soir à base d’une variété de pomme Suisse, la Uttwiler Spätlauber qui a une exceptionnelle capacité de conservation et l’huile de coton. Cette crème est depuis notre best-seller. J’ai travaillé une ligne effectivement car c’était mon idée de base puis j’ai voulu développer l’huile de ricin pour les cils et sourcils, un masque à base d’argile avec pour objectif d’absorber tout le résidu de maquillage et pollution. On ne se gomme pas correctement ces deux parties du visage qui ne sont jamais vraiment propres ce qui asphyxie le poil. Ainsi, avec les années, on perd de la densité et on le fragilise ce dernier. Finalement, j’ai crée ce qui existe en cosmétique mais dédié au cil et sourcil. Une vraie routine! 

Vous avez également crée du make-up…

Effectivement, et toujours en gardant des ingrédients de soin. Je me suis limitée à l’essentiel pour ne pas m’éparpiller. Mon entreprise est familiale et j’ai vraiment envie de lui donner un vrai sens avec un vrai baume à base de karité, un mascara soignant, des crèmes sans paraben… Ainsi, aujourd’hui on a 60 références pour couvrir un maquillage naturel avec pour optique de préserver la beauté simple d’une femme.

Il y a une volonté également de rester local. Où produisez-vous? 

Il n’existe que du skin cosmetics en Suisse, il n’y a malheureusement pas de production make-up Color nationale alors j’importe un maximum d’ingrédient d’ici mais tout est produit en Italie et en Allemagne. Je fais tout en Europe de A à Z. CHADO est distribué dans 26 pays. Notre marché le plus fort reste la Suisse, on collabore avec Manor, Bon Génie…

Vous avez récemment ouvert votre premier flagship…

Oui, après le confinement, j’ai pris une décision. J’ai toujours rêvé qu’il y ait un espace comme CHADO à Genève avant de le créer moi-même. Et j’avais envie d’asseoir la marque après 4 ans en ouvrant le premier flagship CHADO tout en gardant la même philosophie: un espace accessible pour une mise en valeur d’une beauté naturelle, avec des produits de vente déclinés en format cabine avec des soins autour du regard. On propose aussi des soins de 20 à 30 minutes pour 30 à 40 CHF sans rendez-vous, l’idéal pendant sa pause déjeuner où quand on est pressé. J’aimerais travailler sur le développement de franchise de boutiques CHADO, qu’il y ait ce service de qualité rapide dans toutes les villes!  

La nouvelle boutique Chado 

Il faut vraiment ne pas avoir froid aux yeux pour créer un nouveau concept dans le domaine de la beauté. Une anecdote à nous partager? 

Au tout début de l’aventure, en novembre 2016, j’ai reçu tout mon stock ce qui représentait 200’000 produits. Tout arrive, j’étais heureuse et angoissée. Je passe ma première commande: 3 de chaque. En cosmétique, on a 36 mois de vie, ainsi, j’avais 3 ans pour tout vendre. J’étais la seule commerciale de ma propre marque, imaginez le challenge à relever! Après l’énorme travail de production, il fallait maintenant que je déploie encore plus de ressources pour tout vendre! Sur le moment, cela paraissait impossible et je me demandais si j’allais réussir et si les gens allaient aimer ces produits qui me parlait tant. Avec du recul, je me dis que j’ai pris beaucoup de risques mais maintenant ça va, on va prochainement ouvrir Dubaï et les 6 pays du Golfe.

CHADO est sans frontière mais à qui s’adresse t’il exactement ? Quelle est sa cible?   

Aux femmes de tout âge! 80% d’entre elles rencontrent des soucis de sourcils et avec le port du masque aujourd’hui, il est d’autant plus important de prendre soin de son regard. Avoir des beaux cils et sourcils relèvent de la féminité et de la séduction. Pour moi, c’est très important. Cela permet de sentir plus sûr de soi.  

Quel soin fait le plus les yeux doux à vos clientes?

Le soin pyjama partout dans le monde! C’est le soin jour et nuit pour des sourcils et de cils plus denses, plus forts, tous en volume. Ce soin est très confortable à l’utilisation et ne laisse aucun résidu. Sa texture crémeuse permet une application, selon préférence, le soir ou le matin. Un pur moment de détente!

CHADO
Boutique & Spa du sourcil
16, rue Neuve-du-Molard, 1204 Genève www.chado-cosmetics.com