Bulgari Hotel Rome: retour aux sources

Capitale de la dolce vita, surnommée la Ville Éternelle, Rome s’habille de vestiges antiques tapies sous la surface et dressées avec fière allure au-dessus d’elle depuis 2000 ans. Ici, il y a de la beauté partout. Ses milliers d’années d’histoire de l’art, ses majestueuses églises baroques et ses bâtisses emblématiques, du Colisée à la chapelle Sixtine du Vatican en passant par la fontaine de Trevi font partie des mille et une raisons pour y fouler le pied, en sus d’une nouvelle halte hôtelière bouleversant ce cadre historique unique: le Bulgari Rome. 

On s’est pris pour Audrey Hepburn dans Roman Holiday le temps d’un week-end. Récit.

Le cœur de l’enseigne italienne Bulgari fondée en 1884 a toujours battu dans la capitale italienne. Son magasin phare a ouvert ses portes en 1934 sur la Via Condotti à Rome. Il était donc légitime que cette dernière y envisage un hôtel, le neuvième et dernier établissement de la collection Bulgari Hotels & Resorts. Son emplacement n’aurait pu être plus propice, dans le quartier de Campo Marzio, face à l’Ara Pacis (l’autel de la paix commandé par Auguste au IXe siècle), à son mausolée vieux de 2000 ans. Au menu de cet hôtel ouvert en juin dernier? 114 chambres, un restaurant et un café signés Niko Romito, un bar luxuriant sur le toit, un spa et une piscine intérieure digne de l’empereur Auguste lui-même! Antonio Citterio et Patricia Viel du cabinet ACPV Architects ont transformé un bâtiment de la fin des années 1930 en un temple des temps modernes sous l’égide de Bulgari. On y sent et touche le poids de l’histoire. On pourrait penser que l’hôtel est imposant, mais l’ambiance y est chaleureuse et intime.

Le Bulgari Rome dans le quartier de Campo Marzio, face à l’Ara Pacis ©DR

Ce qui distingue également cette nouvelle adresse des autres, c’est son impressionnante attention portée aux détails: de chaque meuble aux sèche-cheveux griffé Dyson en passant par une collection d’art. Tout comme ces pièces précieuses, la marque aborde son activité hôtelière avec le même dévouement à la qualité et au savoir-faire. On en est resté médusé de wouah illimité. Partout où vous regardez, vous trouverez des mosaïques, du marbre et des chefs-d’œuvre textiles. À l’intérieur? Un hall digne d’un musée grâce à un partenariat avec la collection Torlonia de la ville, supervisant la restauration de statues inestimables. Bulgari a contribué à la restauration de plusieurs œuvres, dont un impressionnant Auguste assis au sommet d’une étoile de marbre à huit branches dans le vestibule. Parallèlement, de superbes serpents de diamants et fleurs ornées de bijoux scintillant dans des écrins à bijoux couleur sorbet sont dévoilés au rez-de-chaussée. 

Il Caffé, avec son mobilier en osier ©DR

S’inspirant de cet héritage en tant que maître des pierres précieuses colorées, le joaillier a incorporé différentes palettes de couleurs dans chacune des 114 chambres et suites de l’hôtel. Les chambres au design épuré sont divisées en quatre palettes de couleurs ; blanc, jaune, rouge et vert. Les matelas et la literie sont incroyablement confortables. Le clou du spectacle? Les sublimes salles de bains en marbre allant de la brocatelle jaune au jaspe rouge en passant par le quartzite vert et le blanc du Taj Mahal qui sont de véritables œuvres d’art rehaussées de mosaïques chatoyantes taillées à la main représentant des broches Bulgari vintage. 

La suite ©DR

De part et d’autre, l’hôtel est une ode à l’art et à l’artisanat italien: des lustres en verre de Murano soufflés à la bouche aux mosaïques taillées à la main, en passant par les sculpteurs sur bois, les tailleurs de pierre, les créateurs de meubles et les fabricants de tissus qui ont apporté leur patte unique à ce projet grandiose. Collectivement, leurs contributions racontent l’histoire de l’Italie. Ainsi, à bien des égards, l’hôtel est une lettre d’amour à Rome, l’éternelle muse de la marque. Pour ce, l’équipe Bulgari a créé une bibliothèque entièrement dédiée à la culture romaine, accessible au public sur rendez-vous.

Le Bulgari Bar, avec une installation en verre de Murano ©DR

Côté cuisine, on trouve plusieurs options pour se sustenter avec un restaurant ouvert toute la journée, Il Caffé, qui s’inspire de la Belle Époque, avec son mobilier en osier, ses murs en miroir et son grand portique extérieur donnant sur le mausolée. À l’approche du crépuscule, des cocktails sont servis au Bulgari Bar, où une installation en verre de Murano éclaire les clients assoiffés. Lové entre le bar et la terrasse se trouve le Champagne Bar intimiste, avec son chariot dédié Dom Pérignon et ses élégantes fresques de jardin. Et en face, un sublime tunnel en acajou poli mène au Ristorante chapeauté par Niko Romito, y servant une cuisine italienne contemporaine. Le vrai régal, cependant, se situe à l’étage, à La Terrazza, où les hôtes peuvent se détendre autour d’un dernier verre sous les étoiles. Plus de deux cents pots plantés de flore et de faune méditerranéennes sont répartis dans cette oasis sur le toit surplombant les sept collines de Rome. Autre mention spéciale, à la première boutique Bulgari Dolci d’Italie située au rez-de-chaussée. Dans un espace en verre couleur cacao, des pâtisseries italiennes et chocolats artisanaux sont à dérober dans des emballages en forme de boîtes à bijoux.

La Terrazza, oasis sur le toit surplombant les sept collines de Rome ©DR

Pour clore, on n’oubliera pas l’époustouflant  SPA de 1500 mètres carrés, avec pour point culminant une piscine aux colonnes nervurées et aux mosaïques scintillantes de Bisazza, évoquant les bains de la Rome antique. Difficile de ne pas être bluffé et de ne pas penser que toutes les envies mènent au Bulgari Rome. 

L’époustouflant SPA de 1500 mètres carrés, avec pour point culminant une piscine aux colonnes nervurées et aux mosaïques scintillantes de Bisazza ©DR