Wernli, 120 ans d’amour enrobé de chocolat

Les Anneaux de Willisau, les Bâtons aux noisettes et le Mélange croquant ©Wernli

Il y a des saveurs qui ne vieillissent pas. Elles dorment dans un tiroir à biscuits, entre deux souvenirs d’école et un verre de lait tiède. Elles s’invitent sans prévenir, un dimanche pluvieux ou lors d’une pause volée entre deux réunions. Wernli, c’est ce goût-là : celui qu’on ne programme pas, mais qui revient toujours. Et cette année, la plus célèbre des biscuiteries helvétiques fête ses 120 ans. Une longévité qui force le respect. Et ouvre l’appétit. Miam.

Le berceau du biscuit
Trimbach, 1905. Un four, une famille, et cette idée simple mais visionnaire : offrir un peu de tendresse enrobée de chocolat. Les Wernli n’avaient peut-être pas prévu de traverser les siècles, mais ils ont mis dans leurs biscuits un ingrédient qui ne périme pas : l’authenticité. À chaque époque ses modes, ses régimes, ses « snacks fonctionnels”. Wernli, lui, continue de faire ce qu’il sait faire : de bons biscuits. Et en Suisse, c’est presque un acte de résistance. Un chocolat au lait qui dit non à la tendance sans goût, un sablé qui claque entre les dents comme un rappel à l’ordre.

“Wernli het me gernli” — le refrain des gourmands
Ce slogan, tout le monde l’a entendu au moins une fois. Il sonne comme une déclaration d’amour avec un accent suisse alémanique : simple, sincère, impossible à effacer. “On aime Wernli.” Pas besoin d’en faire plus. Pendant un temps, ils ont essayé “Wernli teilt me gernli”, pour nous faire croire que le bonheur se partage. Mais soyons honnêtes : on ne partage pas un Japonais. On le dévore. D’un seul élan. Parce que la crème pralinée entre deux meringues aux amandes, c’est un secret trop précieux.

Le sablé de Wernli ©DR

Une bouchée, mille souvenirs
Il y a les Choco Petit Beurre, avec leur carré de chocolat qui épouse le biscuit comme une couverture bien bordée. Les Sablés fondants qui font fondre les bonnes résolutions. Les macarons légers comme un murmure. Et ce silence sacré qui suit la première bouchée. Celui qu’on retrouve à table quand un Wernli passe de main en main — et qu’on oublie de parler, trop occupé à savourer. Le vrai luxe, parfois, tient dans la simplicité. Dans un biscuit qui ne prétend pas être plus qu’il est, mais qui fait tout bien.

120 bougies et toujours ce goût d’éternité
Pour célébrer cette date mythique, Wernli a prévu des éditions anniversaires, des packagings qui réveillent la nostalgie et des surprises sucrées à la clé. Mais surtout, il continue de faire ce qu’il fait depuis 1905 : offrir un moment de pause, de douceur, de régression délicieuse.

Les biscuits Amandes ©Wernli