Un nouvel écrin genevois pour Dior

A l’intérieur de la nouvelle boutique Dior ©Dior

C’est dans la très chic Rue du Rhône que trône désormais la nouvelle boutique de la marque de couture française Dior. Imaginée par le lauréat du Prix Pritzker 1994 Christian de Portzamparc, elle est la dernière adresse en date de la maison parisienne, faisant écho au bâtiment construit à Séoul en 2015 par le même cabinet d’architecture. Un projet monumental, qui puise son inspiration directement dans le monde de la mode, sa façade semblant se parer de drapées semblables à du tissu. Une nouvelle vitrine pour Dior, mais aussi un nouveau bâtiment déjà emblématique pour Genève, qui se pare d’un nouveau bijou architectural d’exception. Découverte. 

 

Art-chitecture
Elle s’élève comme une œuvre d’art monumentale au cœur de la mythique Rue du Rhône. La nouvelle boutique de la maison de mode française Dior est impossible à rater, un projet monumental qui interpelle tant par sa taille que par la fantaisie de sa façade. Imaginée par l’architecte Christian de Portzampac, récompensé par la plus haute distinction architecturale en 1994, le Prix Pritzker, elle vient faire écho à un projet inauguré en 2015 par le même cabinet à Séoul. Déjà dans la capitale de la Corée du Sud nous retrouvions les codes esthétiques appliqués à Genève, cette recherche de jeu d’ombre et de lumière provoqué par une alternance entre verre et éléments de façade immaculés. Un nouveau point de repère architectural dans la ville de Calvin qui porte en lui des allures d’œuvre d’art. Ce projet s’inscrit en effet dans la lignée des créations de Christian de Portzampac. Des bâtiments épurés, où les détails de l’architecture cède la place à une expression de la forme et des courbes qui viennent conférer son identité au lieu. À Genève, la limite entre architecture et art se fait des plus fines, la boutique se présentant presque comme une sculpture dans la ville, qui trouve sa source d’inspiration directement dans l’univers Dior comme l’expliquait Gigi Baini, directeur architectural et immobilier pour Christian Dior Couture : la façade « présente des pétales blancs aux courbes gracieuses et épurées qui rappellent le drapé d’une robe couture en mouvement ». Une œuvre d’art architecturale qui se fait écrin de prestige pour la mode, mais pas seulement. En effet, en passant les portes du flagship store, nous hésitons entre la boutique et la galerie d’art. Les silhouettes imaginées par Maria Grazia Chiuri et Kim Jones (Dior Homme) viennent côtoyer les œuvres d’art des artistes les plus en vue. Au milieu des vêtements, on retrouve des pièces des artistes suisses Ugo Rondinone et de Pamela Rosenkranz, des créations en céramique de William Coggin, des peintures de Dashiell Manley qui viennent dialoguer avec les créations texturées de Martin Kline. Une fusion entre mode, architecture et art s’opère alors, nous faisant oublier l’espace d’un instant qu’il s’agit bien d’une boutique, et non d’un musée. Un projet d’ampleur et de prestige qui marque la 5ème adresse de la maison de couture parisienne à Genève, venant encore ancrer un peu plus la relation qui unie Dior et la Suisse depuis la visite de Christian Dior dans les années 1950.

La nouvelle boutique Dior imaginée par l’architecte Christian de Portzampac ©Dior

Dior et la Suisse
Certains se demanderont peut-être pourquoi Genève a été choisie pour accueillir un projet porteur d’un tel prestige. La réponse se trouve dans l’histoire de la maison Dior, qui depuis ses débuts cultive une relation privilégiée avec la Suisse. Dans les années 1950, Christian Dior voyage à plusieurs reprises en Suisse, visitant les bords du lac, allant jusqu’à Saint-Galle où il s’inspire des motifs des toitures pour un de ses tissus. La Suisse constituera une source d’inspiration importante pour lui durant ces années. Dans ses archives, on retrouve des modèles baptisés “Genève”, “Suisse”, ou encore “Montreux”. Des silhouettes qui rappellent des paysages enneigés, où les fleurs et la nature viennent parer les robes du couturier. Après sa disparition, ce lien unissant Dior et la Suisse ne s’efface pas. Le couturier Marc Bohan qui reprend les rênes de la maison nomme l’un de ses modèles de la collection Automne-Hiver 1962 « Weekend à Genève ». S’en suivra l’inauguration de boutiques dans toute la Suisse, de Bâle à Lausanne, en passant par Genève bien sûr, qui vient avec ce nouveau projet architectural réaffirmer sa place dans le cœur de Dior.

La nouvelle boutique Dior imaginée par l’architecte Christian de Portzampac ©Dior

 

 

Dior Genève
Rue du Rhône 70, 1204 Genève
www.dior.com