TROIS DEMEURES DANS LESQUELLES ON AIMERAIT BIEN ÊTRE CONFINES

Maison royale de Schachen, « salon turc ». ©Bayerische Schlösserverwaltung

En cette période de confinement, c’est un peu le moment où l’on redécouvre son chez soi :  on explore minutieusement toutes les pièces, on range, on redécore, bref on fait tout pour s’y sentir au mieux. Mais malgré tous nos efforts, on a quand même envie de s’en échapper l’espace de quelques instants car bon, en général on a vite fait le tour du proprio. Du coup, comme on aime bien rêver chez Go Out, on vous a préparé une petite sélection de trois belles résidences historiques pour apporter un peu d’émerveillement à votre confinement.

Palazzo Colonna

De tous les Italiens, les Colonna font très certainement partis des mieux lotis puisque la famille possède encore l’un des plus grands et des plus anciens palais privés de Rome. On envie facilement les membres de cette vieille dynastie romaine qui ont le privilège de déambuler librement dans les fastueuses pièces à enfilade. C’est clair que le confinement doit avoir un goût bien plus savoureux lorsque l’on peut flâner au milieu de la magnificence des tableaux de grands maîtres de la peinture comme Rubens, Guido Reni, Bronzino, Le Tintoret, Véronèse et bien d’autres. Et lorsque les peintures auront été admirées jusqu’à l’écœurement (si cela est possible), sachez que d’après les derniers héritiers de la famille Colonna, les dédales de parquet ancien se prêtent particulièrement bien aux courses de roller ! Il faut dire que ce palais romain ne manque pas de ressources, mention spéciale pour le magnifique jardin intérieur qui permet de se ressourcer sous les palmiers. La vie de palazzo ça vous dit ? 

Palais Colonna, Salle de la Colonne Bellique. © Galleriacolonna.it

Le pavillon de Louveciennes 

Qui ne rêverait pas de vivre telle une comtesse l’espace de quelques temps. Installé dans le parc du château de Louveciennes, ce magnifique pavillon de style néoclassique ne manque pas de cachet. Construit en 1771 par l’architecte Nicolas Ledoux pour la Comtesse du Barry, dernière favorite du roi Louis XV, ce pavillon de musique originellement destiné aux plaisirs et aux divertissements se présente comme le cocon idéal pour se laisser aller à l’oisiveté. Loin de la décoration clinquante de Versailles, ce petit pavillon aux tons frais se présente comme un véritable temple dédié au bien-être. On s’imagine facilement déambuler parmi les pièces de réception aux tons frais pour rejoindre la terrasse qui offre une vue imprenable sur la Seine. De toute évidence, le confinement serait bien moins embêtant dans un endroit aussi charmant que ce pavillon à l’architecture antique sobre et élégante. Incroyable mais vrai, cette demeure d’exception est mise en vente par Sotheby’s International Realty depuis une année. Une parcelle d’histoire qu’on aimerait bien pouvoir s’offrir ! 

Pavillon de Musique de la comtesse du Barry, Louveciennes © Paris Ouest Sotheby’s International Realty

 

Maison royale de Schachen 

Il y a fort à parier que Louis II de Bavière n’aurait eu aucun souci avec le confinement. Roi incompris et fantasque, il se fait construire plusieurs châteaux somptueusement décorés pour tenter d’échapper au monde réel et à ses obligations royales. Solitaire, il vit la nuit et trouve refuge dans son imagination, se fantasmant en héros des temps anciens. Terminée en 1872, la maison royale de Schachen étonne par sa simplicité. Nichée au cœur des montagnes, cette petite demeure se présente comme un charmant petit chalet suisse en pin des Alpes. Le rez-de-chaussée dispose de tout le confort nécessaire, la décoration est sobre presque rustique. Vu comme cela, on vous l’accorde, ce chalet ne fait pas spécialement rêver, mais il cache une pièce des plus surprenantes. L’étage supérieur dissimule en effet un salon oriental d’inspiration mauresque où viennent chatoyer les vives couleurs d’un Orient fantasmé. Au milieu des Alpes, on aimerait bien pouvoir s’évader dans ce rêve oriental un peu kitsch mais complètement onirique où la frontière entre le monde réel et celui des rêves s’estompe l’espace de quelques temps. En tout cas, Hermès et Mishima s’y voient déjà mener la vie de pacha.