The Emory : discrétion haute définition

The Emory, nouvelle pépite hôtelière ©DR
Il y a des adresses qui n’ont pas besoin d’enseigne. Juste d’un frisson. The Emory, dernier joyau de Belgravia, ne se montre pas. Il se laisse deviner. Une silhouette de verre et d’acier, dessinée par feu Richard Rogers, comme un manifeste pour esthètes discrets. Pas un palace tapageur, non. Plutôt un cocon pour initiés. Un murmure d’architecture au cœur de Londres pour celles et ceux qui n’ont plus besoin qu’on leur dise où aller.
Dès l’entrée, l’atmosphère change. Pas de grand hall clinquant, mais une réception confidentielle, un passage, un entre-deux. On ne s’installe pas au Emory, on s’y glisse, comme on entre dans un speakeasy du raffinement. Les 61 suites, toutes uniques, sont autant d’univers dessinés par les grandes mains du design : Patricia Urquiola, André Fu, Pierre-Yves Rochon, entre autres. Des espaces sensoriels, habités par la matière, baignés de lumière, sculptés pour les sens et pour l’oubli du monde extérieur.

L’une des 61 suites au design unique ©DR
Mais ce que The Emory murmure à l’oreille de ses hôtes, c’est l’art du soin. L’art de se retrouver dans un lieu où l’on n’a plus besoin de prouver, juste de ressentir. Surrenne, son spa vertical sur quatre niveaux, est un sanctuaire holistique à la beauté rare. Studio de fitness Tracy Anderson, soins cosméceutiques à la pointe, massages sur-mesure et diagnostics aussi précis que bienveillants : on y réapprend le silence, la lenteur, la cohérence intérieure. On en sort lavé, aligné, ancré – mais jamais figé.

Le restaurant abc kitchens chapeauté par le chef Jean-Georges ©DR
Et parce que le corps a ses rituels, l’âme a ses faims. À l’étage, abc kitchens, première adresse londonienne du légendaire Jean-Georges Vongerichten, orchestre une cuisine contemporaine qui traverse les continents. Ici, la carte parle de végétaux exaltés, de textures maîtrisées, de saisons qui dansent dans l’assiette. Le tout dans un décor signé Rémi Tessier, où les lignes flottent, les matières apaisent et les tables deviennent des scènes intimes. Mais le sommet, littéralement, c’est le rooftop bar. Une vue époustouflante sur la skyline londonienne, adoucie par les créations enivrantes de Renato « Tato »Giovannoni – l’un des mixologues les plus primés de la planète. Ici, on boit comme on médite : avec lenteur, avec style, avec intention.

Le sublime rooftop de l’Emory ©DR
The Emory n’est pas un hôtel. C’est une idée. Une utopie pour voyageurs exigeants, pour esprits discrets qui cherchent moins à fuir qu’à s’immerger. Un luxe qui ne se crie pas, mais qui reste – longtemps après avoir rendu la carte magnétique.
The Emory
Old Barrack Yard, London SW1X 7NP, Royaume-Uni
Tél. +44 20 7862 5200
www.the-emory.co.uk
