#Paroledegenevois

©Athena

Tous embarqués dans le même bateau, nous traversons une période hors norme. Dans un moment où les interactions sociales sont quasi inexistantes, ce confinement peut être aussi l’occasion de s’écouter (ou de se lire) les uns et les autres. Pour cela, Go Out! a choisi de donner la parole aux différentes générations et pour cette première édition spéciale, les ados ont la primeur. Deux élèves de FO18*, Anaïs et Elias, nous livrent leurs témoignages. 

*Sachant qu’un premier diplôme peut être un parcours semé d’embûches pour certains jeunes, La formation obligatoire jusqu’à 18ans (FO18) est une norme constitutionnelle unique en Suisse, appliquée par le DIP et qui a pour objectif d’augmenter la certification des jeunes en luttant contre le décrochage scolaire.

C’est pas si mal que ça

Le confinement est une torture pour la plupart des gens, voir ce grand ciel bleu et ne pas pouvoir s’entasser dans un parc pour prendre l’air les frustre au plus haut point ! Mais pour ma part, étant d’un caractère assez casanier tout se passe bien, je prends le soleil depuis ma fenêtre en profitant du calme qui se dégage de celle-ci. J’ai relu la moitié de mes romans, ce qui est loin d’être déplaisant, en remarquant cette fois tous les détails qui m’avaient échappé. J’ai même pu faire plus ample connaissance avec les personnes qui vivent sous le même toit que moi, ils sont sympas ! Ce confinement m’aide à prendre le temps de m’intéresser aux différents arts comme la peinture, la musique, plus précisément l’apprentissage d’un instrument, ou encore la photographie. Je pense qu’être enfermé nous pousse à nous ouvrir à de nouvelles choses et à recréer des liens avec les personnes qui nous entourent et ça ne peut être que bénéfique. 

Anaïs, 17 ans  

« Module vers l’apprentissage » FO18

 

Le confinement en tant que jeune sportif d’élite

Un vendredi, l’entraineur nous annonce que nous ne pouvons plus nous entrainer ensemble. C’est tombé d’un coup et pendant une semaine on reste en attente. Le club doit s’organiser dans l’urgence. Tout cela est nouveau et inédit.

Après cette pause forcée, le préparateur physique nous envoie chaque jour un programme d’exercices journalier. Cela se passe comme cela du lundi au samedi. Certaines séances sont orientées cardio et d’autre renforcement musculaire. Elles durent environ une heure chacune.

En ce moment, c’est dur de rester discipliné et de faire ses exercices tous les jours. L’encouragement et la structure fournis par le club et les entraineurs me manquent. Certains jours, je dois vraiment me forcer à commencer mon programme, ensuite ça va. Actuellement, je travaille uniquement sur mon physique, j’aimerais pouvoir jouer avec le ballon et mes coéquipiers. Tout l’aspect collectif du football est à l’arrêt et c’est dur.

J’ai la chance énorme de garder un contact journalier avec mes entraineurs et notamment mon entraineur spécifique gardiens qui échange avec moi sur des vidéos de matchs que j’ai joués. Je dois aussi faire attention à mon alimentation. Je continue à avoir une bonne hygiène de vie. Le club m’aide aussi sur cet aspect. J’envoie chaque semaine mon poids. Dans l’ensemble, cela se passe plutôt bien mais j’espère que cela va se terminer bientôt pour retrouver les terrains et le ballon.

 

Elias, 16 ans

« Module vers l’apprentissage » FO18