Open House: archi affranchie

1 an après son lancement, le projet Open House articulé en quatre actes boucle sa boucle là où il a démarré, à Genthod dans le bucolique Parc de Lullin et la plage de Saugy. Ici, Simon Lamunière curateur et fondateur de cette manifestation évolutive et pluridisciplinaire revient habiller avec habilité l’espace de pavillons, habitations mobiles, modules habitables et installations expérimentales que le public peut pénétrer et expérimenter. 35 pavillons, prototypes et constructions originales flirtent avec des propositions plus idéalistes ou utopiques de designers et d’artistes suisses et internationaux remettant en question nos habitudes, préjugés et nourrissant notre imaginaire.

Tête à tête avec Simon Lamunière qui nous en avait déjà mis plein les yeux avec le projet Neon Parallax et ses installations luminaires surplombant les toits de la plaine de Plainpalais. 

Comment vous est venu l’idée d’une manifestation pluridisciplinaire sur l’habitat? 

Le projet OPEN HOUSE trouve ses racines à Bâle alors que je dirigeais Art Unlimited – la section dédiée aux œuvres monumentales d’Art Basel. À ce moment, certaines évolutions en art, en design et en architecture commencent à révéler de fortes convergences. Depuis que je travaille sur le projet à Genève, la situation a beaucoup évolué (changement climatiques, transition écologique, pandémies, flux migratoires). Cela m’a fait étendre la problématique de l’habitat en intégrant ces facteurs liés au besoin et à la nécessité pour compléter l’aspect lié à l’idéal de vie et aux possibilités effectives.

On arrive ici à la 4ème phase d’un projet lancé en 2021. Que nous réserve cette dernière session?  

OPEN HOUSE telle que je l’ai pensée, c’est vraiment cette 4ème phase. C’est là que l’exposition présente les 35 projets sélectionnés ou produits pour l’exposition. OPEN HOUSE telle que je l’ai pensée, c’est vraiment cette 4ème phase. C’est là que l’exposition présente les 35 projets sélectionnés ou produits pour cette dernière. Des constructions qui sont toutes présentées grandeur nature et qui peuvent être vécues et expérimentées. Je trouve fondamental que le public puisse constater physiquement les différents espaces et ainsi comprendre le lien en leur forme et leur fonction.

L’intérieur de Futuro de Matti Suuronen

Est-ce que vous pouvez nous parler de ces 35 pavillons et constructions originales? Est-ce que chacun des artistes a eu carte blanche? 

Il y a quelques constructions historiques (comme la célèbre Futuro des années 60) que des nouveaux projets d’architectes de renom comme la mexicaine Frida Escobedo ou la brésilienne Carla Juaçaba qui se sont fait remarquées dans les biennales de Venise ou à Londres. La plupart des projets sont le résultat d’incessants allers retours entre idée et production pour donner corps à ces œuvres. Parmi les projets, on a aussi bien sur des exemples de tiny houses (mini maisons) et des constructions fantaisistes.

Comment décririez vous la maison de demain? 

La maison de demain dépend de ce que nous voulons vraiment. Avec les bouleversements actuelles et à venir, nous devons sans doute réapprendre à vivre avec les éléments plutôt que de chercher à les contrôler et les mettre à distance. L’habitat doit être une enveloppe protectrice, certes mais sans nous isoler complètement du monde afin le vivre numériquement.

Fun house de Ken Isaacs

Quels ont été les principaux challenges pour monter ce projet? 

C’est assez trivial et habituel, d’une part trouver le financement et convaincre les partenaires, ensuite faire ce que l’on peut avec ce que l’on a en maintenant le cap et mettre toute l’énergie nécessaire pour aboutir à de très beaux projets.

Que nous réservez vous après cela? 

Le meilleur: continuer à développer des projets à l’échelle humaine et urbaine avec une pointe d’humour et d’utopie. Et naïvement croire que je peux changer le monde.

Installations créées par 19 étudiant-e-s ont du département Arts Visuels de la HEAD