Nouvelle génération symphonique

Dix ans après avoir fait vibrer les planches avec une adaptation singulière de Platonov d’Anton Tchekhov, où les monologues intérieurs des personnages prenaient vie à travers des chansons de variété, Alexandre Doublet réinvente son œuvre. Cette fois-ci, c’est une histoire racontée par des corps contemporains. L’amour et les désirs s’expriment dans une symphonie de mouvements et de sons, redéfinissant ainsi les codes du théâtre. Coup de projecteur sur : “Il n’y a que les chansons de variété qui disent la vérité (nouvelle génération) à découvrir du 29 mai au 8 juin à la Comédie de Genève.

L’histoire démarre par la fin d’un hiver interminable. Un cercle d’amis se réunit pour une soirée. Cependant, la quiétude de la rencontre est troublée par un conflit éclatant au sein du groupe, dévoilant ainsi des secrets enfouis depuis longtemps. Au centre de cette pièce théâtrale se déploie une chorégraphie d’existences entrelacées, où chaque protagoniste expose ses propres récits, batailles intérieures et aspirations. Ensemble, ils composent un tableau dynamique de la société actuelle, explorant les multiples facettes de la vie, de l’amour et de l’identité.

Les voix qui bravent le silence
Dans cette réinterprétation vibrante, les monologues intérieurs des personnages sont exprimés par des chansons de variété, une toile sonore qui tisse les fils de l’amour, des désirs et des rêves d’une nouvelle génération en quête de son propre chemin. Cette pièce chorale à entrées multiples résonne de chaque voix, partageant les relations, les choix et les errances de vies définies par leur singularité, donnant ainsi voix à ceux qui sont souvent marginalisés. Inspirée par Platonov de Tchekhov, cette histoire contemporaine souligne l’importance de la diversité et de l’émancipation dans la société moderne.

Émancipation et redéfinition
Sous la direction éclairée de la mise en scène et portés par des performances saisissantes, les spectateurs embarquent pour un voyage émotionnel intense où les éclats de rire se mêlent aux larmes et aux instants de vérité dans un flux captivant. Chaque acte dévoile de nouvelles facettes de la complexité humaine, incitant le public à une introspection profonde sur sa propre vie et ses relations avec autrui. À l’ère de la non-binarité, les liens intimes sont réinventés, les personnages s’épanouissant pleinement dans leur identité et leurs désirs, ouvrant ainsi la voie à une représentation théâtrale plus authentique et inclusive, avec Platonov lui-même métamorphosé en une figure trans-féminine.

À travers la musique, la danse, et les dialogues ciselés, « Il n’y a que les chansons de variété qui disent la vérité (nouvelle génération) offre un regard sans concession sur notre époque, tout en célébrant la diversité et la liberté d’être qui nous sommes vraiment. Chanter, danser, débattre jusqu’au bout de la nuit. S’aimer, se haïr mais s’aimer quand même. Alexandre Doublet scrute nos existences ébréchées à travers le miroir brisé d’une histoire d’amour, d’amitié et de théâtre.

Il n’y a que les chansons de variété qui disent la vérité (nouvelle génération) d’Alexandre Doublet

29 mai – 8 juin 2024
à la Comédie de Genève
Esplanade Alice-Bailly 1, 1207 Genève
www.comedie.ch

Visuels : https://drive.google.com/drive/u/1/folders/1RQwBygjAoZbCdfsRdxoapn3nNAOmEELC