Nocturne arty

Il y a des nuits où l’on danse, d’autres où l’on rêve… et puis celles où l’on erre dans les galeries, un verre de vin blanc à la main, en se demandant si cette installation lumineuse n’est pas en train de changer notre vie. Bienvenue à la Nuit des Bains, deuxième round de l’année, ce jeudi 15 mai de 18h à 21h. Spoiler : ça va rayonner dans les rues des Bains.

Galeries ouvertes, esprit libre
Ce n’est pas une fête, ce n’est pas non plus une expo. C’est un peu entre les deux. Un moment suspendu où Genève se décomplexe, où les galeries deviennent poreuses, et où l’on passe de l’une à l’autre comme on enchaîne les tapas dans un bar à pintxos. Sauf qu’ici, c’est de l’art contemporain, et que le choc des visions remplace le choc des saveurs.

Ce qu’on ne veut pas louper

— Joseph Farine chez Andata.Ritorno : l’artiste-activiste genevois reprend ses quartiers avec l’aura d’un retour aux sources et une exposition sur lui-même intitulée : Ma vie est un opéra! Une réouverture en fanfare pour l’espace, et un Farine toujours aussi piquant. On like fort.

— “Afrosonica” au MEG : nouvelle recrue du Quartier des Bains, le Musée d’ethnographie balance des vibes africaines et immersives. Des sons, des voix, des paysages… ça groove, ça secoue, et ça questionne.

— Le Spielact au Commun : un festival qui prend la tangente. Trente artistes, des performances en cascade (coup d’envoi à 20h et 21h), et une énergie brute qui fait vibrer les murs. Tu voulais du vivant ? Tu vas être servi.

— Galerie 38 : la nouvelle venue qui fait parler d’elle. Fraîchement installée, elle marque sa première Nuit des Bains avec une expo qui tape fort : dialogues entre abstraction et narration, gestes bruts et regards affûtés. Si vous ne connaissez pas encore, c’est le moment d’aller flairer ce vent de fraîcheur.

— Galerie Olivier Varenne : “Présences croisées”, une exposition carrefour où se rencontrent dix-sept artistes de cinq générations. L’esprit insoumis de l’art brut y croise les élans du modernisme, tandis que des installations oniriques dialoguent avec des toiles vibrantes, faisant écho aussi bien aux voix émergentes qu’aux maîtres d’hier.

Pourquoi on y va ?
Parce que c’est free. Parce que c’est beau. Parce que c’est l’occasion de croiser des gens qu’on ne voit qu’en vernissage, d’écouter des conversations improbables (“tu trouves pas que ce néon parle du vide existentiel du capitalisme ?”), et de finir la soirée en débattant devant un falafel. Oui, c’est ça, la Genève qu’on aime : arty, accessible, un peu perchée.