Merveilleux noyaux
Groupe 1 – CFPA, Lou Hahn, Jemim, Skin to Skin
À l’heure actuelle, la prise de conscience de la nécessité de la création d’un design durable s’ancre de plus en plus dans les esprits. Si elle vient de l’initiative même de certains designers, mais aussi d’écoles, elle est aujourd’hui encouragée par un acteur supplémentaire, la marque Granini. Pour la première fois, à la fin de l’année 2021, l’enseigne lançait son nouveau projet, le Sustainable Innovation Challenge. Un concours axé sur l’univers du design qui vient ainsi renforcer les engagements de Granini en matière de développement durable à la fois dans ses produits, et ses activités. Le succès est immédiatement au rendez-vous du côté des étudiants des écoles de design, d’architecture et d’art romandes. L’objectif de la marque ? Les mobiliser dans une réflexion durable, avec au cœur de leur projet un produit unique : les noyaux des abricots du Valais. Une matière première étonnante mais qui recèle de nombreuses qualités, démontrées par les projets variés et surprenants des participants à cette première édition. Un noyau qui fait des merveilles.
La créativité au service de la durabilité
C’est une entreprise qui s’inscrit dans une démarche durable et locale depuis de nombreuses années. Granini propose en effet à ses consommateurs des jus de fruits réalisés à base d’ingrédients 100% suisses tout en mettant en valeur le circuit court. Au menu de nos jus, des fruits qui ont poussé sur le sol suisse dans la mesure du possible et des matières premières locales. Cette année, Granini élargissait un peu plus sa gamme avec l’arrivée de trois produits, le jus d’abricots du Valais, le jus de poires Williams suisses, et la Schorle à base de pommes suisses. Une volonté de s’inscrire dans une production locale, et donc durable, chère à l’entreprise. « Agir en faveur d’un monde durable est très important pour Granini, et soutenir l’utilisation de fruits régionaux fait partie inhérente de notre engagement et de notre responsabilité en tant que producteur de jus de fruits en Suisse » confie Lydie Goetschin Brizzi, Group Brand Manager chez Eckes-Granini. C’est dans cette même veine qu’est alors née le Sustainable Innovation Challenge qui connaît cette année sa première édition et vient directement se lier à un des nouveaux produits de la marque, le jus d’abricots du Valais. L’objectif de ce projet ? Inviter les esprits créatifs d’aujourd’hui et de demain à penser durable dans leurs démarches. À une époque où il ne fait plus de doute que l’art, le design, mais aussi l’architecture se doivent à leur tour de créer en toute conscience des enjeux actuels, ce projet vient encourager les étudiants de ces univers à imaginer des créations à base d’un produit naturel qui ne demande qu’à être valorisé. Un concours qui engage également Granini à soutenir des créations artistiques et des innovations dans les domaines du design et de l’architecture sur le territoire suisse qui auront un impact positif sur l’environnement.
Un noyau qui a de l’avenir
Cette première édition se centre sur un produit résolument sous-estimé. En lisant cet article, vous vous dites sûrement que vous avez eu tort de jeter sans y penser à deux fois les noyaux des abricots du Valais savourés sur votre balcon un jour d’été. Car oui, ces noyaux auxquels on ne pense que quand il s’agit de ne pas les manger ont un avenir autre que le compostage. Sujet de ce premier challenge, le noyau des abricots du Valais utilisés pour la réalisation des jus Granini sont la matière première qui a dû être employée par les participants à ce projet. Pour ce premier opus, quatre écoles romandes ont rejoint l’aventure : le Centre de Formations Professionnel Arts Genève Design produit / bijou et accessoire, l’école de Bande dessinée et Game Art/Dev (Saxon), IPAC Design Genève, et l’école d’Architecture Swiss Design Center de Lausanne. Quatre institutions, pour 65 étudiantes et étudiants qui avaient jusqu’au mois de mai dernier pour proposer des solutions de réemploi aussi innovantes que durables. Des esprits novateurs qui ont démontré à travers les 30 projets qui ont résulté de ce premier challenge que le noyau d’abricot était résolument merveilleux.
Le noyau à toutes les sauces
Le noyau d’abricot a sans aucun doute inspiré les étudiants participants à ce premier challenge. Les cinq lauréats de cette première édition ont conquis le jury avec une plume d’écriture, mais aussi un kimono, des sacs, des bouillottes ou encore une ruche. Cinq projets parmi les trente proposés au concours, dont certains ont complètement réinventé le noyau d’abricot. Parmi ceux-ci, deux objets design, l’un un tabouret, l’autre un siège, tous deux en noyaux d’abricots, mais aussi des projets plus symboliques, artistiques dans leur façon d’être sans présenter d’utilité concrète, mais qui nous parlent d’une réalité prenante. On pense notamment au projet « En souvenir aux abricots perdus » qui questionne le réchauffement climatique à travers une suspension lumineuse où les noyaux d’abricots se mêlent au plastique dans une oeuvre qui regarde la réalité en face. Autre projet qui nous interpelle, lui démesuré, un sablier géant qui indique le temps restant avant la récolte des abricots, puis le temps avant la fin de leur vente, avec du sable bien évidemment réalisé en noyaux d’abricots. Des objets pratiques aussi, à l’image d’un gobelet rétractable à emporter partout avec soi, et totalement biodégradable, ou encore d’une coque de téléphone en noyaux et résine. On l’aura compris, le noyau à de l’avenir.