Liberté plissée

Avec Mishima, on n’a pas compris. A priori, d’ici quelques semaines, il faudra qu’on montre patte blanche pour entrer dans quasi tous nos spots favoris pour résumer tous les lieux de culture et de loisirs! On n’a clairement pas l’habitude de nous imposer quoique ce soit. À la casa, nos deux esclaves toujours bavards, en bavent. Ils n’osent jamais vraiment entreprendre quoique ce soit sans notre aval. Normal, on est les boss. Sans nous, le bonheur d’une existence dense et intense ne serait pas. On en leur en fait voir de toutes les couleurs et ils en redemandent! 

J’ai l’impression de vivre un mauvais remake de « Jamais sans ma fille », ce film où un iranien, kidnappe sa fille depuis les Etats Unis pour l’amener en terre perse. Le cauchemar: vivre dans une dictature où tu ne peux pas remuer une moustache de travers. Je n’ai pas fui un lieu sans liberté pour venir me réfugier ici en Suisse et revivre ce trauma non? Est-ce le début de la fin? On hésite ensemble à partir chez moi aux US. La situation n’est peut être pas meilleure là-bas. Pour endiguer cette situation sanitaire catastrophique, le Conseil fédéral se voit restreindre nos libertés. Du jamais vu dans l’histoire helvétique. Ce virus – invisible – aura eu plus d’impact que n’importe quelle arme de destruction massive et que toutes les exactions qu’on pourrait commettre, tous chats confondus. Il est impitoyable. Nous, au moins, on procure des moments de répit teintés de câlins déguisés et d’entourloupes moelleuses. Que faire ma foi? Avec mon crew de félins, on fait moins les malins. Il ne nous reste que notre soutien moral à tous ce qui qui ont perdu ce dernier. Courage à tous les dissidents et rebelles de l’univers. On est de tout coeur avec vous. Meow. 


Guru et expert en psy-chat-nalyse


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