Léman ailé, Genève exaltée

Ce week-end, le Léman ne sera plus un lac mais une piste de décollage. Les F50 de SailGP – ces oiseaux de carbone qui volent plus vite que le vent – s’élancent pour la première fois en Suisse, avec Genève comme écrin et Rolex comme timonier.

Douze équipes, douze drapeaux, douze nations gonflées d’orgueil s’élanceront à la vitesse de l’éclair sur des F50 volants, ces catamarans capables de dépasser les 100 km/h. Entre le Jet d’Eau dressé comme un mât mythique, la Vieille Ville en vigie et le Mont-Blanc en toile de fond, le spectacle promet d’être à couper le souffle.

Le Jet d’Eau en phare, les F50 en flammes — Genève s’élance, Genève s’élève (c) SailGP

Ici, chaque seconde compte. Des courses de 15 minutes où le temps se contracte, où les marins deviennent funambules du vent, et où tout se joue dans une finale “winner takes all”. Le Léman, habituellement paisible, se transformera en arène de vitesse pure et de stratégie millimétrée.

Mais au-delà du rugissement des foils et de l’adrénaline des sprints nautiques, SailGP incarne aussi un autre cap : celui de l’innovation et du développement durable. Les bateaux volent grâce au vent, au soleil, aux éléments — rappel que le futur du sport se conjugue avec la planète.

Quand le soleil embrase le Léman, Genève hisse ses voiles vers l’horizon (c) SailGP

Pour les spectateurs, l’expérience sera totale : gradins face à l’action, Fan Zone gratuite aux Eaux-Vives avec écrans géants et animations, sans oublier la ferveur suisse portée par le Genevois Sébastien Schneiter, pilote de l’équipe nationale, qui courra à domicile avec le Léman comme terrain de jeu et son public comme vent arrière.

Ce n’est pas seulement une compétition : c’est une danse des nations sur l’eau, une symphonie de vitesse et d’élégance, un miroir liquide où Genève reflète son énergie, son audace et son lien intime avec la voile.