Le Pavillon Novartis : l’architecture au service de la science et de l’art

Le nouveau Pavillon Novartis
©Novartis

Le 30 avril, le Pavillon Novartis ouvrait ses portes et écrivait une nouvelle page de l’histoire du Campus Novartis de Bâle. Ce lieu de rencontre, pensé comme un espace consacré à l’apprentissage collectif portant sur les sciences pharmaceutiques, mais aussi le futur du système de santé, accueillera des réunions et événements, mais également des expositions. Le bâtiment imaginé par AMDL CIRCLE et l’architecte et designer milanais Michele de Lucchi se démarque par son caractère futuriste, tant au niveau de son design architectural que de sa conception. OVNI sur les rives du Rhin, le pavillon a été construit en employant des matériaux et des méthodes ayant toutes pour point commun le désir de durabilité. Mais le plus merveilleux reste sans aucun doute sa façade média lumineuse fonctionnant à l’énergie solaire, qui accueille d’hors et déjà des œuvres numériques, à commencer à l’ouverture du bâtiment par une création de l’artiste espagnol Daniel Canogar. Quand l’architecture se fait lien entre les disciplines. 

 

Le Pavillon Novartis, nouveau lieu phare archi-design 

Le campus Novartis de Bâle s’agrandissait encore un peu plus en avril dernier, avec l’ouverture le 30 de son dernier bâtiment en date, le Pavillon Novartis. Au coeur de ce projet, le désir de rendre la science accessible à tous, de faire entrer le visiteur dans ce lieu futuriste pour lui parler de l’industrie pharmaceutique, mais aussi du futur du système de santé, le faire pénétrer dans un univers où l’apprentissage dans ce domaine n’est plus niche et élitiste, mais ouvert à tous. Pour donner forme à ce rêve, les architectes de l’AMDL CIRCLE, accompagnés du designer milanais Michele de Lucchi, ont imaginé un dôme de bois, de verre et de métal, une structure digne d’un film de science fiction déposée délicatement sur les rives du Rhin, et accessible directement par le St. Johanns-Hafen-Weg. Divisé en deux étages, le bâtiment a pour objectif de remplir différentes fonctions. Se voulant avant tout espace de rencontre, le rez-de-chaussée du pavillon est constitué d’un vaste foyer central, où à l’avenir se tiendront rencontres et conférences portant sur des thématiques scientifiques, avec une programmation qui si elle n’a pas encore été dévoilée promet d’être riche. Mais ce premier étage est avant tout un lieu d’exposition, le SchoolHub, consacré à la science qui permet d’en explorer les différentes facettes grâce à la réalité augmentée. L’espace a alors été pensé comme un foyer ouvert, aéré, où le bois tient une place de choix. Le bâtiment totalement vitré laissé entrer la lumière naturelle, et offre à l’espace une dimension aérienne et un sentiment d’ouverture. Le premier étage est quant à lui la pièce maîtresse du pavillon, qui accueille l’exposition multimédia Wonders of Medicine. On se laisse guider par la configuration des lieux qui nous entraînent d’un bout à l’autre de l’exposition, nous donnant l’opportunité de découvrir une architecture aussi futuriste, que durable. 

© Novartis

 

Un bâtiment durable, tourné vers le futur

Au cœur de ce projet résidait le désir de créer un nouveau lieu qui présenterait les merveilles de la science, sans pour autant impacter négativement la planète par sa construction. C’est pour cette raison qu’AMDL CIRClE et Michele Lucchi ont mis à l’honneur des techniques et des matériaux durables dans ce projet qui n’en perd pas pour autant son caractère architectural résolument futuriste. La première chose que l’on remarque est sa façade. Un dôme de verre impressionnant qui permet à la fois à la lumière naturelle de pénétrer dans le bâtiment, mais aussi l’accueille d’exposition numérique. Cet aspect-ci du projet était capital pour Novartis, mais il devait également pouvoir être conjugué avec une construction durable. « La luminosité de cette façade média lumineuse à énergie zéro est assurée par un voile de cellules photovoltaïques et de lampes LED alimentées durablement à l’électricité solaire. L’effet lumineux de la façade est produit par un contraste lumineux minimal avec l’environnement. La lumière ambiante est mesurée en permanence et l’éclairage du bâtiment, légèrement plus intense, est adapté en permanence. Ceci permet de réduire la consommation d’énergie » explique l’équipe Novartis. Au-delà de cette technologie, le bâtiment met également à l’honneur des matériaux durables à l’image du bois qui tient une place de choix dans la conception du pavillon.  C’est en effet ce matériau qui a été sélectionné pour réaliser la totalité de la structure. Pour le designer Michele de Lucchi, « la combinaison de matériaux naturels et de technologie est une opportunité de créer un environnement parfait pour les rencontres ».  Une conception aussi durable qu’accueillante pour le public, le lieu idéal pour accueillir de l’art. 

L’animation Oculus de Daniel Canogar sur le Pavillon Novartis

L’art contemporain à ciel ouvert 

Si la science est au cœur de ce projet, l’art à la part belle dans ce nouveau bâtiment. Sa fameuse façade lumineuse à énergie zéro a été choisie pour sa capacité d’accueil d’œuvres d’art numériques. Grâce à ses 30’000 LED, elle est capable d’afficher textes et images sans dépenser d’énergie. Au coucher du soleil, tous les jours, la façade est le spectacle d’œuvres pensées expressément pour le lieu pour une période de 30 minutes. Toutes en lien avec la science, elles créent un pont entre ces deux univers et ce grâce à l’architecture du bâtiment. Depuis le 30 avril, le Pavillon est également devenu une galerie à ciel ouvert pour trois artistes européens,Daniel Canogar, Esther Hunziker, et le duo Semiconductor. L’artiste espagnol Daniel Canogar nous propose de découvrir son projet Oculus, une animation abstraite réagissant en temps réel aux changements climatiques. Grâce à un algorithme développé par son studio, Oculus est capable d’analyser les données de différentes bases météorologiques, allant du niveau de dioxyde de carbone dans l’air, en passant par la fonte de la calotte polaire, les anomalies de température, ou encore les incendies. Ces données sont par la suite réinterprétées par des visuels, pour une œuvre qui nous parle de l’urgence climatique, conçue sur un bâtiment pensé de manière durable. La boucle est bouclée.