Le Grand Jardin : éden caché

Rares sont les endroits d’exception. Le Grand Jardin Cannes by Ultima Collection compte parmi ces merveilles de la Méditerranée. Seule propriété privée de l’île Sainte-Marguerite, ce domaine verdoyant interdit aux voitures et aux vélos est une ode à la beauté sauvage et au raffinement intemporel. Ici, le murmure du vent dans les cyprès et le parfum sucré des citronniers convient à la contemplation, tandis que les pierres séculaires racontent l’histoire des hommes qui ont foulé ces terres, du Roi-Soleil aux ombres des prisonniers oubliés. Entre passé et présent, là où le bleu de la mer s’entrelace avec le ciel, où le temps semble suspendu entre les feuillées des pins centenaires et les ruines constellées de mystères ce havre méditerranéen offre une parenthèse enchantée, un refuge où luxe et nature swinguent à l’unisson. 

Récit d’une odyssée saillante dans cette oasis azuréenne, sise face à la baie de Cannes.

Un écrin de beauté et sérénité, paré d’histoire
L’île Sainte-Marguerite, la plus vaste des îles de Lérins, est une terre de légendes et de mystères. Habitée depuis l’Antiquité, elle fut tour à tour un refuge pour les navigateurs, un poste avancé stratégique sous l’Empire romain, puis un bastion militaire convoité. Son célèbre Fort Royal, construit sous Richelieu et renforcé par Vauban, servit de prison d’État et abrita l’énigmatique Homme au Masque de Fer, dont l’identité demeure encore aujourd’hui une énigme captivante. Mais au-delà de ses fortifications austères, l’île est un écrin naturel d’une richesse inestimable. Ses forêts de pins et d’eucalyptus, bercées par le chant des cigales, côtoient des criques aux eaux cristallines, où la Méditerranée vient effleurer les rochers dorés par le soleil. C’est dans ce cadre d’exception que Le Grand Jardin Cannes by Ultima Collection s’est inscrit, comme un sanctuaire préservé du tumulte du monde.

L’entrée boisée du Grand Jardin Cannes by Ultima Collection ©DR

Une demeure d’exception
Derrière ses murs d’enceinte séculaire, le domaine s’étend sur 1,4 hectare, offrant une oasis de verdure où chaque pas réveille un sens. 14 000 m² de jardins botaniques, où les cyprès côtoient les cèdres du Liban, où les oliviers noueux veillent sur des parterres de fleurs aux mille senteurs, où les bassins naturels reflètent le ciel changeant. Un lieu pensé pour vivre au rythme de la nature, bercé par la lumière dorée du Sud. Chaque pierre, chaque essence a été choisie avec soin pour préserver l’âme du lieu. Les sols en pierre brute, les marbres délicats et les boiseries en teck confèrent à l’ensemble une élégance sobre et intemporelle, où le passé et le présent se mêlent en parfaite harmonie. Loin du faste ostentatoire, Le Grand Jardin Cannes by Ultima Collection célèbre le luxe dans sa forme la plus pure : celui du silence, de l’espace et du temps suspendu. Pour y accéder, les hôtes – dont on a eu la chance de faire partie – débarquent en bateau privé ou en hélicoptère.

Six bâtisses historiques, dont la majestueuse Maison du Gouverneur et la tour de garde panoramique du XIIIe siècle, composent ce sanctuaire privé racheté par le groupe suisse Ultima basé à Genève et qui détient déjà plusieurs adresses à Gstaad, Megève, Courchevel et Crans-Montana, ainsi qu’à Corfou. Avec 12 chambres, un spa, une cave à vin et des salons ouverts sur la mer, chaque espace a été conçu pour offrir un confort absolu tout en préservant l’essence patrimoniale du domaine. Chaque suite allie élégance épurée et confort moderne, avec des salles de bains en marbre de Carrare, des têtes de lit en nubuck et un mobilier en ébène ou en cerisier. Le service au Grand Jardin Cannes by Ultima Collection est digne des plus grands établissements de luxe. Mais ce qui surprend c’est qu’une fois le pied foulé, on se sent comme à la maison. Les bagages sont soigneusement défaits, repassés, pliés et déposés dans le dressing. Une équipe ultra dédiée, comprenant un manager de villa, des majordomes, du personnel d’entretien, un skipper, veille à répondre à chaque besoin des hôtes. Notre chambre préférée? Celle sise en haut de la chapelle bénie en 1873 et qui abrite au rez-de-chaussée une salle de jeux (poker, roulette…) à la demande des clients…

Chefs privés et cuisine colorée
Chaque jour, les mets sont concoctés par un cuisinier privé. Durant notre séjour, c’est la cheffe Laura Aït Si Amer (Plaza Athénée, Baudelaire, Copenhague et l’Orangerie du George V…) qui nous a déployé sa cuisine inventive, raffinée et colorée, mettant en valeur des ingrédients frais et locaux. Parmi ses créations? Une délectable tarte tomate tatin, un croque-monsieur au Saint-Jacques agrémenté d’œufs de poisson, offrant une revisite originale de deux classiques de la cuisine française. Mention spéciale à son Wellington de cerf, où la tendreté de la viande s’harmonise avec une sauce grand veneur infusée au rooibos, apportant une touche subtilement parfumée. Ses plats témoignent de son engagement à sublimer les produits de saison tout en explorant des associations de saveurs audacieuses. Toque basse!

La piscine chauffée et sa terrasse, véritable have de quiétude et farniente ©DR

Une invitation au voyage des sens
Pour la détente et le bien-être, le domaine propose un spa équipé de salles de massage, d’un sauna, d’un hammam et d’une salle de fitness. Notre crush? Une piscine chauffée et sa terrasse ainsi que l’accès direct à la mer pour une escapade méditerranéenne exclusive. Si l’été sublime Le Grand Jardin sous une lumière éclatante, l’automne et le printemps lui offrent un charme plus intimiste, où la douceur des températures invite à savourer un dernier verre face au couchant, à marcher pieds nus sur les pierres chauffées par le soleil d’octobre, ou à respirer l’air iodé, encore tiède, lors des longues journées de novembre. C’est ici, sur cette île qui a traversé les siècles, que Le Grand Jardin Cannes by Ultima Collection écrit son histoire. Un lieu où l’on ne se contente pas de séjourner, mais où l’on vit pleinement chaque instant, au rythme de la mer et du vent. Un lieu où, enfin, le luxe se définit non pas par l’excès, mais par l’extraordinaire simplicité d’un instant suspendu.

La chapelle de 1873 doté d’une salle de jeux au rez-de-chaussée et d’une chambre à l’étage ©DR