L’art au service de l’humanité

Tabarak Allah Abas, Mawtini

Le 9 novembre prochain sera décerné le 9ème Prix Art Humanité. Créé en 2015 par la Croix-Rouge genevoise, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et la HEAD – Genève, Haute école d’art et de design, ce prix vient récompenser un projet artistique à l’identité profondément humanitaire. Pour ce 9ème opus, cinq candidats ont été retenus, le vainqueur annoncé dans maintenant quelques jours. Des projets aux sensibilités variées, ayant tous pour point commun l’expérience personnelle comme source d’inspiration. Profondément humaine par définition, cette récompense place plus que jamais l’identité personnelle au centre de la création artistique. En 2023, ce sont cinq jeunes artistes, en cours d’étude ou récemment diplômés de la HEAD, qui ont été sélectionnés. Alors que dans quelques jours le jury rendra son verdict, le 9 novembre, nous sommes partis à la découverte de ces projets où la créativité porte en elle un vent humanitaire. 

 

Mélanie Berger, Le Graphisme au bout des doigts
Être dépourvu d’un de nos sens rend sans équivoque le quotidien plus complexe, mais également moins tangible. Mélanie Berger décide alors à travers son projet Le Graphisme au bout des doigts de faciliter cette tâche complexe de la visualisation pour les personnes non et mal voyantes. Faisant à la fois appel au braille et à l’audio, cette création a pour visée de rendre plus tangible le monde qui les entoure, parvenant même à rendre tangible des images, peintures et photographies, en faisant appel aux autres sens.

Melina Reymondin, Memorabilia

Melina Reymondin, Memorabilia
C’est sa propre grand-mère, et la maladie à laquelle elle est sujette, l’alzheimer, qui ont inspiré la création Memorabilia portée par Melina Reymondin. Ici aussi c’est un appel aux sens qui est choisi pour faire revivre, ne serait-ce que l’espace d’un instant, la mémoire fuyante. L’artiste imagine alors un puzzle sonore, incorporant des sons et objets, qui ont pour objectif de faire ressurgir des pans de mémoire enfouis chez sa grand-mère.

Sofia Isupova, Mapping Uncertain Landscape : the Satellite
L’art se veut reflet de l’actualité et des symptômes d’une époque. La création portée par Sofia Isupova se retrouve dans cet adage, en proposant une installation se basant sur les principes de la cartographie. Son objectif ? Traquer l’évolution des paysages changeants, notamment en période de conflits, pour ainsi observer l’impact sur les frontières et les territoires. Un projet humanitaire portant en lui un caractère scientifique fort, se proposant comme outil.

Stéphanie Wilson, Philexia

Stéphanie Wilson, Philexia
C’est un projet qui propose de faire une incursion dans le domaine de la technologie, et d’internet. Comment les personnes atteintes de dyslexie naviguent-elles dans ce monde en ligne ? Pour les aider dans leur quotidien, Stéphanie Wilson a imaginé une extension pour navigateur internet permettant de faciliter leur lecture.

Tabarak Allah Abas, Mawtini
La dernière proposition sélectionnée pour la finale du prix se présente sous une forme moins interactive mais tout autant humanitaire. Mawtini est un court métrage d’animation futuriste trouvant sa source dans la famille et le passé de l’artiste. Prenant place en Irak, à Bagdad durant la Guerre du Golfe, cette création audio-visuel se fait vecteur d’un pan de l’histoire.

 

Prix Art Humanité
Lauréat dévoilé le 9 novembre 2023
Campus HEAD
Av. de Châtelaine 7, 1203 Genève
www.prixarthumanite.com