L’Amour ouf

Depuis quelques semaines, “L’Amour ouf” fait vibrer les salles de cinéma, enveloppant les spectateurs dans une romance bouleversante et tourmentée. Porté par François Civil et Adèle Exarchopoulos, ce drame signé Gilles Lellouche mêle passion incandescente et tension sourde, dans une fresque où l’amour se heurte aux cruelles réalités du destin. 

Clotaire et Jackie, deux adolescents au seuil de la vie, plongent dans une histoire d’amour aussi fulgurante qu’impossible. Dans la première partie du film, la jeunesse des années 80 défile au rythme des cabines téléphoniques et des cassettes de Billy Idol, dans un décor où chaque instant partagé semble voler à l’éternité. Clotaire (interprété avec brio par Malik Frikah), fils d’un docker violent, voit son existence basculer lorsqu’il rencontre Jackie (Mallory Wanecque), la studieuse nouvelle du lycée. Leur amour éclot dans un chaos tendre, mais le destin, cruel et implacable, les sépare. Dix ans plus tard, Clotaire revient de prison, brûlant de rage et de solitude. Jackie, quant à elle, s’est construite une vie confortable, bien loin des tourments de son passé. Pourtant, malgré les années et la distance, leurs cœurs battent toujours au même rythme. Incarnés à l’âge adulte par François Civil et Adèle Exarchopoulos, les deux amants se retrouvent face à face, comme deux étoiles éteintes cherchant à raviver leur flamme.

Gilles Lellouche orchestre avec finesse et sensibilité cette seconde rencontre, où chaque regard, chaque silence parle d’un amour qui refuse de s’éteindre. “L’Amour ouf” n’est pas une simple romance, c’est un hymne à la fragilité de l’existence, une ode à ces amours inachevées qui survivent au temps. Dans cette fresque audacieuse, la musique, les dialogues ciselés et la photographie envoûtante se mêlent pour créer une œuvre envoûtante, où les émotions tournoient comme les feuilles d’automne. Un film à la beauté déchirante, où trois heures s’évaporent en un battement de cœur, et où l’amour, même imparfait, trouve toujours le moyen de réapparaître.

L’AMOUR OUF – Gilles Lellouche 

En salle depuis le 16 octobre
www.pathe.ch