La Fondation, un poème suspendu dans le 17e
Sous les toits de Paris, une table en apesanteur : ici, la ville se déguste avec vue (c) Romain Ricard
Au 40 rue Legendre, Paris ne se contemple plus, il se respire. La Fondation Hôtel surgit comme une utopie bâtie en béton brut et en songes verts, entre la grâce feutrée du parc Monceau et l’effervescence des Batignolles. Ici, l’hospitalité ne s’écrit pas en étoiles mais en constellations : chambres habitées d’art, toits qui tutoient le ciel, tables où les saisons se racontent, bassins où l’eau devient miroir. La Fondation n’est pas une adresse : c’est une fréquence. Elle capte celles et ceux qui veulent vivre en résonance, à la croisée de l’art, du plaisir, du soin et de la liberté. Ici, on entre voyageur et l’on repart rêveur.
Un poème d’architectures
Roman & Williams en ont tracé les lignes de La Fondation comme un roman graphique : rampe hélicoïdale conservée comme cicatrice glorieuse, béton nu poli par la lumière, boiseries sombres qui s’ouvrent comme des pages. Le cabinet PCA-STREAM a transformé un ancien parking en cathédrale végétale, où murs vivants et jardins suspendus murmurent à la ville que la nature n’a jamais abdiqué. Chaque couloir devient galerie, chaque recoin une scène de théâtre où l’art se glisse en filigrane, choisi par la Galerie Amélie Maison d’Art.
Un écrin de verre et d’acier suspendu entre passé et futur, où la transparence devient manifeste d’ouverture (c) SALEM MOSTEFAOUI POUR PCA-STREAM
Un hôtel comme une partition
Les 58 chambres et 3 suites ne se contentent pas d’accueillir : elles composent. Ici, une toile sur un volet devient refrain, là, un fauteuil façonné par un artisan devient contrepoint. Le luxe se cache dans l’inattendu, dans la surprise maîtrisée, dans l’attention invisible. À La Fondation, le confort est une mélodie, jouée par un personnel qui préfère l’humanité à la mécanique.
Un salon sculpté de lignes brutes et de courbes douces, où le béton raconte ses mémoires et le design ses murmures (c) Romain Ricard
Un festin à plusieurs voix
Au rez-de-chaussée, Base joue les accords majeurs : brasserie de quartier, produits bio, saisons chantées en plats limpides et généreux. Au 8e étage, Thomas Rossi orchestre une gastronomie française moderne, vibrante comme une toile impressionniste sous le soleil couchant. Et puis le final, au sommet : un rooftop comme un poème panoramique, où les verres tintent au-dessus de Paris et où les cuisines du monde se mêlent aux étoiles.
Boiseries solennelles, fresques vibrantes, assiettes de saison : la convivialité a trouvé sa scène au rez-de-chaussée (c) Romain Ricard
Le corps en apesanteur
Mur d’escalade, piscine de 25 mètres, cours rythmés par des athlètes… Ici, le sport s’élève au rang de rituel. Le spa, lui, est un souffle : hammam, sauna, soins signés Typology et HO KARAN, comme des mantras apaisants gravés sur la peau. Le corps s’y déleste, l’esprit s’y dénude.
Rareté parisienne : une piscine semi-olympique, où chaque longueur devient un luxe liquide et chaque reflet, un songe bleu (c) Romain Ricard
Un agora du présent
Plus qu’un hôtel, La Fondation est un organe vivant : bureaux baignés de lumière, auditorium métamorphosé en scène d’idées, galeries ouvertes aux artistes, terrasses suspendues pour respirer. Sa programmation culturelle pulse au rythme de concerts, expositions et dîners d’altitude. Ici, travailler devient créer, dormir devient rêver, dîner devient partager. Un vrai crush hôtelier.
Un cocon de bois et de lumière, où l’art dialogue avec le confort, et où les nuits se rêvent en clair-obscur (c) Romain Ricard
La Fondation
40–42 rue Legendre, 75017 Paris