GBF COMME GRAND BEAU FESTIF

Eté indien ou automne précoce, en octobre, le Geneva Brass Festival promet de la chaleur avec 5 concerts dédiés aux cuivres. Créé en 2010 par le corniste et compositeur Christophe Sturzenegger, la manifestation annuelle permet de découvrir ou redécouvrir les trombones et leurs coulisses, moultes trompettes bouchées ou scintillantes, les cors à corps et autres euphonium phénoménaux. Genève sera cuivrée du 9 au 13 octobre, avec des fanfares, du jazz, du classique, de l’électro et de la world music, dans une édition qui met l’accent sur les grandes formations.

DU BEAU MONDE

Le casting se tricote savamment entre les grands noms de la scène internationale et ceux, non moins prestigieux, d’un cru local, régional ou national. Cette année, David Guerrier ouvre l’édition avec un concert prometteur au Victoria Hall. L’institutionnel OCG swinguera sous la baguette du jeune chef d’orchestre suisse Philippe Bach. Samedi 12, le trompettiste Zacharie Ksyk improvisera avec ses acolytes de MOHS, pour un moment à l’esthétique minimaliste mêlant sonorités électroniques et acoustiques. C’est d’ailleurs le résultat d’une très belle collaboration entre l’AMR, Jazz Contreband et le GBF pour cette soirée jazz qui débutera avec le trio français Un Poco Loco. Côté famille et ambiance nature, l’Ondine genevoise donnera une prestation gratuite au Parc Bertrand, en déambulation dans l’herbe et les allées. En n, pour construire des ponts, les Low5 charmeront le public par le biais d’un concert de clôture avec présentation du large éventail des possibilités musicales des cuivres graves.

FESTIVAL INCLUSIF ET COLORÉ

Le Geneva Brass Festival voit grand cette année. Entre l’OCG, l’Ondine genevoise, ou le Brass Band Arquebuse, cela fera du monde sur scène ! D’ailleurs ouverts et accueillants, les cuivres s’acoquinent du piano ici, de guitare là. La contrebasse s’impose en pilier au jazz, le saxophone ajoute ses teintes boisées suaves, la clarinette s’en mêle et les percussions s’intègrent comme colonne vertébrale. Ostinato, chorus, jam, grands classiques, le festival multiplie les occasions d’explorer les associations sonores, des plus connues aux moins exposées, toujours riches.

En 5 concerts, le répertoire jongle et s’équilibre. Il s’étend du baroque avec Vivaldi à la musique contemporaine -dont une création mondiale-, invite Wagner le roman- tique. Les standards du jazz auront la part belle, tout comme l’improvisation, pour une folie à peine mesurée, tout juste prête à instiller le goût des cuivres sous leurs meilleurs reflets.