Esthétique de l’intime

Sécheresse vaginale, brûlures, irritations, baisse de la lubrification, laxité, gêne et douleur…Véritable tabou, on ne parle que très rarement des troubles de la sphère gynécologique et encore moins de l’atrophie vulvo-vaginale plus communément appelé GSM (Syndrome génito-urinaire de la ménopause). La sphère intime nous intimide, il nous fallait donc l’avis d’un expert en la matière  – le Dr Sophie Menkes, directrice médicale à la Clinique Nescens – pour briser la glace sur le sujet, le visibiliser et nous éclairer sur les divers méthodes pour soigner cette maladie chronique qui affecte le vagin, la vulve et les voies urinaires inférieures.

 

Qu’est-ce que le Syndrome génito-urinaire de la ménopause (GSM), trouble vaginal très répandu dont on ne parle jamais en société ?
En général, ce dysfonctionnement est lié au processus naturel de vieillissement et ce particulièrement après la ménopause, période où la femme vit une carence en hormones oestrogènes et autres stéroïdes sexuels. On pense souvent qu’il n’affecte que les femmes ménopausées (50% d’entre elles sont concernées par des symptômes cliniques) mais en réalité il touche également de jeunes femmes ayant subi une chimiothérapie, un accouchement, ou une prise de pilule mal adaptée. Il ne s’agit pas seulement d’une histoire de femme, mais aussi une histoire de couple. Notre objectif est d’aider ses  femmes à retrouver le confort, la sérénité et le bien être qui n’aurait jamais dû les quitter et qui peuvent vraiment miner leur moral.

Quels en sont les symptômes?
Les femmes qui sont touchées par ce trouble, sont affectées, en termes de qualité de vie et lors d’activité sexuelle. Cela est dû à un ensemble de symptômes et signes entraînant des changements au niveau de la vulve, du vagin, de l’urètre et de la vessie. Ainsi, les symptômes sont :  sécheresse vaginale, brulures, irritations, baisse de la lubrification, laxité, gêne et douleur ce qui engendre infections vaginales, cystites, de la dysurie (miction douloureuse ou gênante) et de la dyspareunie (douleurs ressenties pendant et après les rapports sexuels). 

Comment améliorer son confort intime grâce à la médecine esthétique ?
Nous avons plusieurs outils à notre disposition comme l’acide hyaluronique, mais aussi le plasma riche en plaquettes (PRP), les lasers avec en particulier le laser Erbium que nous utilisons dans notre clinique et l’avenir avec la technique des Microfats et des Nanofats (méthode de transfert de graisse spécifique retiré d’une région riche en tissu adipeux par technique de micro-injection) que nous avons développé depuis plus d’un an. L’objectif des traitements est de régénérer la région vulvo-vaginale afin d’augmenter la vascularisation, la néocollagénèse, la régénération des nerfs et des tissus.

 

Comment le PRP (plasma riche en plaquettes) peut-il aider? 

Le PRP se définit comme la fraction plasmatique issue du sang autologue qui possède une concentration en plaquettes au-dessus de la normale, et par conséquent représente une source concentrée de facteurs de croissance. Les plaquettes sanguines contiennent en effet entre 50 et 80 granules alpha par unité, chaque granule possédant plus de 30 protéines bio actives parmi lesquelles certains facteurs de croissance ayant fait l’objet d’études. On va en injecter dans les tissus nécessitant la régénération. Après centrifugation du sang nous réalisons un comptage des cellules afin d’avoir la certitude d’un PRP de qualité, il est  généralement admis qu’il faut au minimum 200 000 plaquettes par millilitres pour avoir un PRP efficace. On transfère le plasma riche en plaquettes dans des seringues de 1 ml. La réinjection se fait à l’aide d’aiguilles à mésothérapie 32G au niveau de la face postérieure et des faces latérales du vagin très superficiellement sur les deux premiers centimètres, nous injectons également le vestibule, les petites lèvres et les grandes lèvres si besoin. On réalise trois séances à un mois d’intervalle. Les résultats attendus apparaissent 15 jours après la 1ère séance et sont optimaux après la 3ème. Nous recommandons 1 séance tous les 3 mois en entretien.

Et si le PRP ne fonctionne pas?
Dans un deuxième temps si le PRP n’est pas suffisant ou si la patiente ne souhaite pas accéder à cette procédure, nous utilisons un laser Erbium : non invasif et non ablatif, il délivre des séquences d’impulsions de chaleur sur les muqueuses. Il délivre une chaleur séquentielle contrôlée qui permet une bonne distribution de la chaleur dans les tissus. Il est doté d’un effet photothermique. Le collagène ainsi exposé rétrécit et se contracte dans un premier temps, puis un processus de remodelage et de néocollagénèse se met en place, on obtient à 6 mois un nouveau collagène qui permet de retrouver fermeté et élasticité des tissus.

 

Traitements sphère intime – Gynécologie esthétique et régénérative
Prix sur demande
Clinique Nescens
Rte du Muids 5, 1272 Genolier
Tél. 022 316 82 00
www.cliniquenescens.com