EN PRENDRE DE LA GRAINE

© Festival du Film Vert

Il est plus que jamais au goût du jour et cultive des idées, soutient des valeurs, et relaie des alarmes à coup de documentaires, films et autres reportages. D’un format embryonnaire, le Festival du Film Vert a construit lentement mais sûrement sa popularité à coup de sélections qualitatives et de fréquentation croissante. Pour sa 14ème édition à Genève, plus d’une vingtaine de projections se succèderont dans divers lieux, du 31 mars au 14 avril, y compris en anglais parfois pour nos chers expat’s anglophones et quelques séances gra-tuites. Pour ouvrir le dialogue avec le public, de nombreux films seront suivis de discussions avec des intervenants choisis pour leur expertise. À la ferme de la Touvière, le festival prendra racine pour tout son dernier weekend et c’est alors l’occasion d’activités connexes, comme celle de la désormais traditionnelle visite de la ferme ou encore l’occasion de manger bio et savoureux en bonne compagnie. Soyons curieux.

ENTRER DANS LE BAIN

Cool, c’est du cinéma ! Et mieux, c’est du cinéma pour un futur durable. On en ressort étourdi, éclairé, choqué ou convaincu. De découvrir, de prendre la mesure, de vouloir en parler. De se mobiliser aussi, avec ses moyens, certes. Le Festival du Film Vert incite à la découverte et au partage par la sensibilisation, en abordant des thématiques variées des causes sanitaires, sociétales ou écologiques. Les séances sont programmées à des tarifs démocratiques sur tout Genève, du MEG au Bio, du MHN à la IHEID ou au Cinélux, ainsi qu’à la Touvière et même avec un film au cinéma Empire. Et si nous en profitions pour en prendre de la graine ? Prendre le plide nouveaux réflexes, dans l’ouverture de conscience ?

EN PARLER, À CHAUD PUIS À FROID

Et parce que parfois, au détour d’un reportage, on prend un grand coup sur la conscience, il y a les discussions post projections. C’est pour temporiser ensuite, ouvrir les débats, remplumer les forces et fédérer les énergies. Le festival n’est pas tant l’objecteur de conscience et l’agitateur de trouble qu’un événement propice à chercher ensemble des solutions, mettre en lumière les failles pour mieux agir. Des spécialistes et acteurs majeurs du monde économique ou scientifique seront présents.

NOUS EN MIEUX, MAIS BIENTÔT NOUS, TOUT COURT

D’aucun penserait qu’un tel festival est bon pour une meute d’activistes intellectuels que la caricature vêtirait de chanvre, et coifferait d’épis décapés au shampoing sec. En réalité, il s’adresse autant au néophyte qu’au militant éclairé, et civilisé, madame. D’ailleurs, il suffit de regarder l’équipe en coulisse pour pouvoir s’identifier, et reconnaître en elle un peu de nous-même, en mieux peut-être. Claudine et Dominique ont pris en charge toute la programmation, mobilisées et enthousiastes. Denis est simple et sociable; Céline moderne et diplomate; et Wlad pondérateur et inclusif. Ils sont comme nous, à quelques différences cependant : ils savent dénicher des boutiques où les jeans conjuguent traçabilité éthique et écologique. Et ils se dédient corps et âme à la cause écologique, sans lever pour autant des voix culpabilisantes. Oui, monsieur. Entourés d’autres bénévoles dynamiques et convaincus, ils s’apprêtent à vous entraîner sur leurs pas, mais à votre juste mesure. Cherchons-y de la stimulation et allons creuser dans la programmation.

UN ÉCHANTILLON DU PROGRAMME

Les trois films phares de cette édition touchent au réchauffement climatique, à la biodiversité et à la déforestation. Pour la soirée d’inauguration officielle en présence des autorités le 2 avril, le festival présente Anote’s Arkau cinéma Bio de Carouge, pour une fresque sur un des endroits les plus reculés de la planète, menacé de disparition. Le 5 avril au cinéma Empire, La Terre vue du Cœur parlera particulièrement aux générations futures et sera suivi d’un débat en présence de Benoit Reeves, le réalisateur. Le 9 avril, Les rivières volantes offriront des images spectaculaires au service d’un message fort et d’une prise de conscience sur le danger que représente la déforestation de notre planète. RDV au cinéma Bio de Carouge. Et comme ce n’est pas tout, il y a le site et Facebook poursuivre de plus près les détails et les présentations des autres films. Voltaire parlait de cultiver son jardin. Si nous ajoutions : ensemble ?

Festival du Film Vert de Genève
Du 31 mars au 14 avril
Divers lieux à Genève www.festivaldufilmvert.ch/fr/suisse-romande/agenda
Facebook : Festival du Film vert Genève