CONCOURS DE GENÈVE

© Bertrand Cottet

Du 8 au 21 novembre, le Concours de Genève prend place pour une 74e édition en mettant à l’honneur la percussion et la composition dans une optique résolument contemporaine. Les 34 musiciens et 3 compositeurs sélectionnés se produiront pour décrocher l’un des prix d’une manifestation à l’envergure internationale face à des jurés de renom.

FAISEUR DE TALENTS

Cette année, ce sont quelques 135 jeunes musiciens et compositeurs âgés de 16 à 39 ans et provenant de 31 pays qui se sont inscrits au concours. Suite à une première épreuve de présélection qui s’est déroulée ce printemps à Genève, 34 candidats de 19 à 29 ans de 12 nationalités, dont une majorité provenant d’Asie, ont été sélectionnés pour participer aux épreuves de percussion et trois autres pour celles de composition. Ces talents bruts ne sont, pour la plupart, pas connus à une échelle internationale. Cela rappelle que le Concours de Genève est avant tout un incubateur de talents à défaut d’être un festival de musique qui produit des artistes « têtes d’affiche ». Toutefois, le passage des musiciens par l’événement genevois offre des débouchés particulièrement féconds et leur permet rapidement d’envisager une carrière en Europe et au-delà. En outre, depuis 2003, le Concours de Genève promeut davantage ses lauréats grâce à des mesures qui leur permettent de concrétiser différents projets suite à leur notoriété soudaine. Ainsi, divers concerts, enregistrements, workshops et tournées sont organisés en collaboration avec de nombreux partenaires.

ÉLAN CONTEMPORAIN

2019 est une année anniversaire pour le Concours de Genève qui fête ses 80 ans. Fort d’une solide réputation sur la scène des compétitions musicales, l’événement ne s’empâte pas pour autant et ne lésine pas sur les moyens pour constamment innover. Pour preuve, la percussion et la composition sont mis au centre de l’édition 2019 et bénéficient chacun de leur propre concours. Le Colombien Daniel Arango-Prada, le Sud-Coréen Hyeon Joon Sohn et la Japonaise Hinako Takagi sont les trois compositeurs retenus et s’affronteront avec virtuosité le 8 novembre au Studio Ernest Ansermet. Ils seront évalués par un jury international composé entre autres de Kaija Saariaho, Julian Anderson et du Suisse Michael Jarrell. Le concours de percussion se déroulera quant à lui entre le 11 et le 18 novembre au Centre des Arts et se clôturera le 21 novembre au Victoria Hall avec une finale accompagnée par l’Orchestre de Suisse Romande. Il sera présidé par Philippe Spiesser, Daniel Druckman, Fritz Hauser, Aiyun Huang, Marta Klimasara, Isao Nakamura et Hèctor Parra.

Ce choix d’inclure de la percussion peut étonner, mais il se révèle judicieux et présente au moins deux avantages.Le premier est que l’on ne joue pas de la percussion comme l’on joue du piano – instrument régulièrementmis à l’honneur lors de manifestations du même type. Cela encourage donc la découverte de nouveaux talents.Le second est qu’il permet d’ouvrir le concours classique traditionnel à un public plus jeune que d’ordinaire, plus contemporain en somme. Cette dynamique contemporaine sera présente tout au long de l’événement, mais surtout lors de la finale grâce à un format novateur combinant performances, électronique et vidéo. Elle sera également de mise lors des deux concerts organisés en marge des concours. En effet, les concerts « PROJET GEKIPE » (14 novembre) et « EKLEKTO JOUE EKLEKTO » (20 novembre) déploieront eux aussi un ensemble de dispositifs électroniques et sensoriels.

 

Concours de Genève
Du 8 au 21 novembre
Infos au 022 328 62 08