Breakfast at l’InterContinental Genève

Elle glisse entre les vitres comme un souvenir qu’on n’a jamais vraiment oublié. Audrey Hepburn, éclat d’élégance et soupir d’étoile, s’offre en vingt-deux tableaux à l’InterContinental Genève, redessinée par la main délicate de Christopher. Une exposition comme une rêverie en vitrine, où chaque trait rappelle qu’il existe des présences qu’aucun temps n’efface.

Il y a des présences qui ne fanent jamais. Audrey Hepburn en fait partie — muse à la silhouette de stèle, regard cerclé d’étoiles, élégance tombée du ciel comme une pluie de diamants sur un trench beige. À l’InterContinental Genève, la divine Audrey revient hanter les lieux, non pas en noir et blanc, mais en couleurs tendres et traits sensibles, grâce à l’univers raffiné de Christopher, illustrateur au cœur cinématographique.

Vingt-deux vitrines. Vingt-deux scènes suspendues dans le temps. C’est une exposition comme un travelling silencieux, un hommage dessiné où chaque cadre s’ouvre comme une boîte à souvenirs. Audrey y sourit entre deux lacets de perles, s’éclipse derrière une paire de lunettes fumées, et danse encore entre les couloirs feutrés de l’hôtel qui fut jadis le théâtre de ses engagements humanitaires. L’actrice y devient ambassadrice, l’icône se double d’âme.


Et derrière le crayon : Christopher, poète graphique et conteur de regards. De son vrai nom Christopher Longé, ce Français au trait délicat n’en est pas à son premier coup d’élégance. Dans ses bandes dessinées (Love Song, Les Filles, David Watts), il murmure les émotions au creux des cases, explore les silences qui en disent long. Avec Audrey, il signe ici une ode en images, une déclaration feutrée à la beauté intemporelle, comme un slow dessiné sur du papier glacé.

Le résultat ? Un ballet visuel entre glamour et tendresse. Chaque dessin capte non seulement la photogénie d’Hepburn, mais aussi sa pudeur, son espièglerie, son rayonnement doux. On la suit à Genève, comme une apparition entre lac et lobby, entre mythe et réalité. Et tandis que les vitrines s’ouvrent à nos yeux, c’est tout un pan de mémoire collective qui s’offre en vitrine — sans vitriol, sans filtre, mais avec un soupçon de magie.

Une exposition à ne pas manquer — jusqu’en janvier 2026. Entrée libre, mais émotion garantie. Et si l’envie vous prend d’emporter un morceau de rêve, certaines œuvres sont disponibles à la vente. Parce qu’après tout, pourquoi juste admirer Audrey, quand on peut l’encadrer ?

Expositio jusqu’en janvier 2026 à l’Intercontinental à Genève. Gratuit
Tél. +41 (0) 22 919 39 39 ou sur Intercontinental Genève