Antigel fête sa quinceañera

Né d’une envie de chambouler la scène culturelle genevoise dans une période de gel culturel, Antigel a toujours bousculé les codes en investissant des lieux aussi inattendus qu’insolites en égrenant des performances difficilement oubliables. Mixant artistes de renom et pépites émergentes, ce festival incontournable à Genève offre chaque année une programmation pointue et éclectique, tout en restant accessible. À l’occasion de sa quinceañera (15 ans) du 6 février au 1er mars, Antigel frappe fort avec une sélection de talents mêlant notoriété et fraîcheur, capables de surprendre et de fédérer les publics. Votre cardio est prêt ? Voici notre marathon coups de cœur. 

Heavy Heavy à L’Épicentre – 8 février
Avec leur premier album One Of A Kind, Heavy Heavy comble un manque dans le paysage musical actuel. Leur rock & roll imprégné de soul et dénué d’artifice rappelle l’âge d’or de la musique des années 60-70, un son brut et intemporel qui évoque Jefferson Airplane, The Band et The Mamas & The Papas. Après avoir conquis New York et Chicago et partagé la scène avec les Black Pumas et Band of Horses, , ils débarquent à Genève pour un concert qui replonge dans l’essence du rock.

Heavy Heavy à L’Épicentre le 8 février ©DR

Chris Watson à l’Abri PC Plan-les-Ouates – 9 février
Après l’effervescence, place à la contemplation. Dimanche bien-être oblige, on plonge dans The Sound of Sanctuary, une expérience immersive signée Chris Watson, maître du field recording (l’art d’enregistrer les sons de l’environnement naturel ou urbain pour capturer des ambiances sonores authentiques). Il capture les sons du monde avec une précision saisissante, et pour Antigel, il nous emmènera au cœur de la forêt tropicale de la montagne d’Ambre, à Madagascar. Les bruissements des insectes, les chants d’oiseaux et les échos d’amphibiens rares offriront une plongée au cœur de la nature préservée. 

Christone “Kingfish” Ingram à Les Los Gatillos  – 11 février
Place au blues, à la pureté des cordes qui vibrent sous les doigts d’un prodige. Christone “Kingfish” Ingram, à seulement 24 ans, est déjà une référence, inscrit dans la lignée de B.B. King, Jimi Hendrix et Albert King. Son album Live In London capture l’intensité d’un live brut, chargé d’émotions et de solos électrisants. Rolling Stone le qualifie de “l’un des guitaristes les plus excitants de ces dernières années”. Ce concert à l’Alhambra s’annonce comme une immersion totale dans l’âme du blues.

Christone “Kingfish” Ingram à Les Los Gatillos le 11 février ©DR

De La Soul à la Salle du Lignon – 14 février
L’énergie ne redescend pas avec De La Soul, véritable monument du hip-hop old school. Groovy, inventifs, joyeux, les pionniers du rap alternatif ont marqué des générations avec des hits comme Ring Ring Ring (Ha Ha Hey) ou All good avec Chaka Khan. Longtemps privés de leurs propres albums à cause de problèmes de droits, ils reviennent en force, prêts à offrir une soirée empreinte de nostalgie et de pur bonheur musical. Le 14 février, De La Soul impose un dilemme : amour ou boom bap ? À vous de trouver l’excuse parfaite pour emmener votre crush là-bas. 

FaceSoul au Temple de Carouge – 18 février
Du hip-hop conscient au blues introspectif, il n’y a qu’un pas. Dans l’atmosphère solennelle du Temple de Carouge, FaceSoul, alias Faisal Salah, livrera une performance empreinte de profondeur et de spiritualité. Son EP A Beautiful Patience capte l’essence du déracinement et des transitions, entre mélancolie et espoir. Une performance à la croisée de la soul et du spoken word, empreinte de sincérité.

FaceSoul au Temple de Carouge le 18 février ©DR

Sam Quealy à Le Groove – 20 février
Sam Quealy, alias la techno pop princess, électrise la scène avec un mélange explosif d’électro, de punk et de sensualité assumée. Membre de la légendaire vogue house Comme des Garçons, elle fusionne musique et performance visuelle pour un spectacle hors norme. Avec Thea en ouverture, cette soirée promet une montée d’adrénaline et une immersion totale dans un univers fiévreux et hypnotique.

Mayra Andrade au Victoria Hall – 21 février
Après la fureur des beats électroniques, place à la grâce et à l’authenticité de Mayra Andrade. Icône capverdienne, elle investira le majestueux Victoria Hall avec sa voix envoûtante et sa présence lumineuse. Entre créole, portugais et français, elle tisse un lien entre tradition et modernité, mêlant rythmes insulaires et sonorités contemporaines pour une parenthèse musicale hors du temps.

Mayra Andrade au Victoria Hall le 21 février ©DR

Palms Trax au Motel Campo – 22 février
Palms Trax est un DJ qui insuffle une énergie irrésistible dans une salle, enchaînant les tracks avec une fluidité naturelle qui embarque le public dès les premières minutes. DJ et producteur britannique, il a fait ses armes à Londres avant de poser ses valises à Berlin, où il a affiné son style entre house vintage, disco ésotérique et sonorités underground du Royaume-Uni. Son talent s’illustre autant en studio que derrière les platines, où il navigue avec aisance entre références old-school et trouvailles avant-gardistes. Son set de cinq heures au Grand Central promet une immersion totale dans son univers sonore envoûtant.

Mairo à L’Usine – Le Rez – 1er  mars
Figure incontournable du rap genevois, Mairo incarne une nouvelle génération d’artistes qui façonnent le paysage musical local. Son style, mêlant rap incisif et influences électroniques, bouscule les codes et impose une signature unique. À l’Usine, il s’apprête à livrer une performance intense, où ses textes percutants et son énergie brute trouveront un écho puissant auprès du public. Un final explosif pour clôturer Antigel en beauté.