4 EXPOS POUR FINIR L’éTé EN BEAUTé

Alors que l’été touche gentiment à sa fin, les galeries et les musées genevois entament leur rentrée. Le mois de septembre offre ainsi une belle programmation culturelle comprenant des expositions temporaires de qualité et des manifestations artistiques incontournables. À la rédaction, on a choisi quatre événements artistiques à ne pas manquer. Tour de piste d’une rentrée culturelle bien chargée. 

L’ART À L’AIR LIBRE
On oublie souvent que l’art n’a pas forcément vocation à être exposé entre quatre murs. L’exposition collective en plein air Hermance 2024 propose de découvrir les œuvres de sept artistes dans le charmant cadre naturel d’un parc rythmé d’arbres centenaires. Pour cette troisième édition, la galeriste Rosa Turetsky, fondatrice de l’événement, a invité Winka Angelrath à la curation. La manifestation présente le travail de plusieurs figures emblématiques de la scène artistique locale. Encourageant le dialogue entre l’art et l’environnement extérieur, le parcours élaboré joue sur différents médiums, ainsi que sur les sens et la perception. Aux rythmes de œuvres éclectiques, les visiteurs et visiteuses sont encouragés à flâner au milieu de ce petit musée éphémère à ciel ouvert. Une promenade artistique inédite où nature et créativité s’entremêlent habillement.

Hermance 2024 Art en Plein Air / Jusqu’au 3 novembre 2024 / Tous les jours de 11h à 17h, entrée libre / Route d’Hermance 483 ou Chemin des Fossés, 1248 Hermance / https://www.open-frame.ch/

HYPNOSE DE L’ART
Le Musée d’art et d’histoire de Genève invite le public à vivre une expérience hypnotique et transcendante. L’exposition « Archéologie des fluides » explore le magnétisme exercé par les œuvres d’art et les objets. Rendant hommage à l’une des figures les plus emblématiques des musées genevois : l’archéologue Waldemar Deonna, qui fut directeur du MAH de 1922 à 1951 et dont les réflexions trouvent encore un écho en 2024, l’accrochage offre à voir une étonnante sélection d’œuvres et d’objets hétéroclites. Reliquaires, horloges, icônes, tableaux religieux, sculptures antiques, masques funéraires, casques, stèles, instruments, livres et photographies anciennes, objets liés à l’hypnose et à l’exploration du subconscient, installations numériques et interactives, l’exposition propose un étonnant dialogue entre art, histoire et science. Mise en œuvre par l’historien de l’art Pascal Rousseau, avec la complicité de l’artiste new-yorkais Tony Oursler dont une partie de ses œuvres, à la fois étranges et fascinantes sont présentées, l’expo cherche à stimuler les sens et l’esprit. Mélangeant des artefacts anciens et des créations contemporaines, le parcours développe un dialogue sensoriel inédit entre passé et présent où le sacré et le profane, le réel et l’irréel s’entrechoquent et se complètent.

« Archéologie des fluides » / Jusqu’au 27 octobre 2024 / Musée d’art et d’histoire / Du mardi au dimanche, 11h-18h, jeudis 12h-21h / Prix libre / Rue Charles-Galland 2, 1206 Genève / https://www.mahmah.ch/ 

MÉMOIRE INDUSTRIELLE
Qui ne s’est jamais interrogé sur l’origine des traces jonchant le sol du MAMCO ? L’exposition « Le sol du MAMCO – les cicatrices de la SIP » propose de découvrir l’histoire industrielle du site sur lequel le musée s’est établi. Mettant en lumière les marques laissées par l’ancienne Société Genevoise d’Instruments de Physique (SIP), une usine qui fabriquait les appareils et les instruments nécessaires à la recherche et aux expériences scientifiques, l’exposition montre de nombreux « tableaux » des formes et textures présentes sur le sol. Témoignant de l’ancienne habilitation de l’espace, les marques et les fissures laissées par les machines et les activités de la SIP sont autant de cicatrices de l’ancienne production industrielle et de l’acticité frénétiques des employés et des outils lourds. Les visiteurs sont conviés à porter leur regard sur le sol du MAMCO, dont le bâtiment va être fermé en 2025 pour des travaux de rénovation et de modernisation. Au-delà des aspects esthétiques, l’exposition, sous le prisme de l’art, rend hommage à la mémoire ouvrière de Genève tout en invitant le public à réfléchir sur les transformation urbaines et industrielles de la ville.

« Le sol du MAMCO – les cicatrices de la SIP », Barbara de Saussure & Eduardo Kohan / Jusqu’au 6 octobre 2024 / Espace Rosa Turetsky / Du mercredi au dimanche, 14h-20h / Rue des Vieux-Grenadiers 10, 1205 Genève / https://www.lesoldumamco.ch/la-sip