Barocco Universalis

Le Concert Universel résonne comme le mystérieux titre d’une expérience musicale philanthrope. Eh bien : imaginez des artistes ancrés dans un monde spécialiste pointu. Notez qu’ils y collaborent dans les hautes sphères. Combinez les dans un ensemble harmonieux. Ajoutez une envie inextinguible de vous rallier à leur amour pour le baroque. Exigez en puriste une prestation sur instruments d’époque. Secouez une énergie éblouissante. Observez un dégagement alchimique prometteur. Faites confiance sur le choix de programmes dédiés à votre plaisir. Vous y êtes. Le Concert Universel se révèle au public le 14 février à l’église Saint-Germain, pour un tout premier concert en Vieille-Ville de Genève qui brode sur le concerto en mode éblouissant. Une injonction ? Venez !

Baroque voluptueux

Pour ce concert de Saint-Valentin, amoureux ou pas, la soirée s’annonce festive et virtuose : neuf musiciens seront réunis dans un programme «Concertare, le baroque éblouissant». La performance sera le résultat goûteux d’une recette paradoxalement raffinée et explosive. Avec des œuvres et des interprètes spécialistes soigneusement choisis, Juliette Roumailhac orchestre le tout en coulisses, en fondatrice profondément engagée. Avec des concerti a molti stromenti, chacun exprimera sa virtuosité, sa sensibilité, fera briller ses talents et portera les compositions avec son empreinte. Certaines pièces offriront un dialogue enchanteur entre un instrument soliste et l’orchestre. Le violon de Tartini déploiera ses charmes, celui de Locatelli sa virtuosité, le luth créera l’émerveillement au détour d’une œuvre concertante rarement interprétée et le basson révèlera l’esprit poétique de Vivaldi. L’occasion sera donnée d’entendre distinctement les timbres et les couleurs dans des lignes mélodiques envolées.

Troubadours modernes

L’histoire commence par une envie d’indépendance et de collaborations choisies. Le Concert Universel a été fondé en 2017 à St-Sulpice sous l’impulsion de la violoniste Juliette Roumailhac. Avec la volonté d’une approche humaniste et démocratisée de la musique baroque, elle scelle alors la collaboration avec le claveciniste Brice de Sailly et la violiste Silvia de Maria, aussi enthousiastes qu’elle. L’ensemble est baptisé, et s’il est universel, c’est parce que ses valeurs s’inspirent de cette citation extraite d’une fable d’Ange Goudar : « Dans le grand concert de la musique universelle, les dissonances particulières forment l’accord du total ».

© Grégoire Fillion

Juliette l’inspirée

Au cœur, Juliette orchestre le développement artistique du groupe. Très attachée à la Suisse pour y avoir réalisé une grande partie de ses études, notamment au Centre de musique ancienne dont elle ressort lauréate du prix Marc Schwok, elle a choisi le bassin lémanique pour exposer en primeur Le Concert Universel à un public dont elle connait les exigences et la qualité. Le chef d’orchestre et fondateur des Paladins Jérôme Correas dit de Juliette qu’elle : « (…)mène une recherche personnelle sur la justesse et la qualité du son qui font de ses interprétations des moments inspirés. Son éclectisme lui fait traverser avec bonheur et gourmandise les différentes époques musicales et les styles d’interprétation de la musique pour violon.»

Le réseau

Le Concert Universel a commencé par enregistrer une sélection de compositions de Jean-Marie Leclair, destinée à la production d’un CD. L’ensemble est en recherche d’un label. Baroque de cœur, oui ! Mais moderne aussi w! À la pointe de l’actualité et ouvert aux opportunités dynamiques, le groupe surfe sur les méthodes en vogue pour optimiser ses chances de visibilité : si d’aventure des convaincus souhaitaient s’improviser mécènes, le projet de ces concerts est sur la plateforme de crowdfunding Wemakeit.

Concertare, le baroque éblouissant
Jeudi 14 février à 20h00

Église de Saint-Germain
Rue des Granges 11 – 1204 Genève
www.leconcertuniversel.com